dimanche 24 janvier 2010

Et une journée de plus ! // One additional day!



(English version below)

09:00 - Levé difficile. Eviter de jouer au Tabou XXL jusqu’à minuit quand on veut bosser le lendemain.

10:00 – Début de la session. En ce moment je travaille sur la chanson de ma sœur. Initialement, il ne devait y avoir qu’un piano et sa voix. Il y a le piano, mais…non, il manque encore quelque chose. J’écoute des extraits de Césaria Evora pour voir le type d’orchestration qu’elle utilise. Je vais tester différents instruments et voir ce que ça donne.

14:30 – Pause manger. Mon beau-frère me propose gentiment que je fasse le repas. Finalement je fais la sauce salade, et il fait les pâtes. La vie est passionnante et pleine de surprises. J’en profite pour changer les cordes de ma guitare classique que je vais utiliser cet après-midi.

16:00 – Reprise du travail avec mon ingénieur son de la journée : Wonder-Ana. Ana Paula Keller est une amie Brésilienne de passage, qui a pris la décision incompréhensible de venir passer ses vacances d’été (oui ! d’été !!!) dans la grisaille Genevoise pour parfaire son français et revoir les amis. Mais on ne va pas se plaindre, elle est tellement pleine de joie de vivre, d’enthousiasme et de foi que c’est un rayon de soleil qui a débarqué ici. Elle m’a proposé de me donner un coup de main, donc aujourd’hui c’est elle qui appuie sur les boutons pendant que je lutte avec la guitare sous la Cabane.





17:00 – Le téléphone sonne, c’est l’heure de la coupe de cheveux. Le week-end prochain on fait les photos pour le CD, et je ressemble à un Beatles, ça ne va plus. Marine est une amie coiffeuse à domicile, elle se déplace avec son salon de coiffure ambulant. Elle est géniale et formidable. Oui, les deux. Et je le sais, vous avez lu le blog jusqu’ici parce que vous n’attendiez qu’une seule chose, c’est d’avoir ENFIN son numéro de portable (06 14 78 26 60) et son email (marine.coiffure@hotmail.com) pour qu’elle vienne chez vous.





18:30 – Enregistrement. Les cordes sont neuves, je suis obligé de réaccorder la guitare entre chaque prise…

20:00 – Je me demande si un peu de mandoline ne rajouterai pas encore au style. Mais la journée a été longue, j’ai envie d’arrêter. Ana pense que ça vaudrait la peine. Je dis bon, juste une fois, pour essayer. Ana avait raison. J’enregistre la mandoline.

21:00 – Pause épluchage de poireaux et de patates avec les voisins pour la soupe collective. Nono me fait découvrir le topinambour. Je l’ai dit, la vie est passionnante et pleine de surprise.

21:45 – Pendant que la soupe fait des bulles sur le feu, Nono vient écouter sa chanson. Ca lui plait.

22:00 – La soupe est bonne. C’était une belle journée.

PS : Je n’ai rien contre les Beatles, c’est juste une question de goûts capillaires.
PS 2 : Je ne fais jamais de publicité, même pour Marine, dont le numéro de portable est 06 14 78 26 60 et l’email est marine.coiffure@hotmail.com et qui est géniale et formidable.


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09:00 – It’s hard to get up. Don’t play games until midnight if you want to work on the following day.

10:00 – Beginning of the session. I am currently working on the song for my sister. At the beginning I thought there would only be a piano and her voice. Now there’s a piano, but…no, something is missing. I listen to Cesaria Evora’s music to hear the type of instruments she uses. I’ll make a few tests and see how it sounds.

14:30 – lunch time. My brother-in-law gently suggests I prepare the meal. Finally I prepare the salad sauce and he cooks pastas. Life is exciting and full of surprises. I change the strings of my guitar because I am going to record with it this afternoon.

16:00 – Recording with the sound engineer of the day: Wonder-Ana. AnaPaula Keller is a Brazilian friend; she decided (though it is impossible to understand why) to spend her summer vacation (yes! Summer vacation!) in the Geneva [mist] to practice speaking French and see friends. I will not complain, she is so full of joy, of enthusiasm and of faith that it seems like a [rayon] of sun decided to settle here. She offered me to give me a hand, so today she’s the one pressing buttons while I’m struggling with my guitar in the Shelter.


17:00 – The telephone rings, it’s time for a hair-cut. Next week-end we are doing the photo-shooting for the CD, and I feel as if I was looking at a Beatles when I look at the mirror in the morning. I must do something. Marine is a home hairdresser. She is both great and wonderful. Yes, both. And I know that you’ve read this blog until now only because you wanted one single thing, it is to have AT LAST her number (+33 6 14 78 26 60) and her email (marine.coiffure@hotmail.com) for to come at your home.

18:30 – Recording again. Strings are new, so I have to tune the guitar between each take.

20:00 – I wonder if I should add a bit of mandolin because of the music style. But the day was long, I feel like stopping. Ana thinks it would be worth recording it. I say ok, let’s try just once. Ana was right. I record the mandolin.


21:00 – We pause to peel potatoes and leeks with the neighbours for the common soup. Nono shows me a vegetable I did not know: the Jerusalem Artichoke. I already said it, life is exciting and full of surprises.

21:45 – While the soup is making bubbles on the fire, Nono comes and listen to her song. She likes it.

22:00 – The soup is tasty. So was this day.

PS: I have nothing against Beatles, it just a question of haircut taste.
PS2: I never do advertising for anyone, even for Marine, whose cell phone number is +33 6 14 78 26 60 and email is marine.coiffure@hotmail.com.

mercredi 20 janvier 2010

Nos liens (5) - avec l'autre / Our Bonds (5) - with others




Le travail continue, j’ai livré une autre chanson au mixage ce week-end. Il n’y a pas grand-chose à raconter ni à montrer en ce moment, le travail est essentiellement informatique. Mais je commence à ressentir les picotements de la liberté…Je n’ose pas encore l’imaginer, mais bientôt, ces trois années de travail vont arriver à leur achèvement…yessss !

Allez, aujourd’hui on continue la réflexion sur les liens qui a nourri les chansons du CD. N'hésitez pas à partager vos pensées et vos réactions.
On a donc parlé de dilemme, et de relation avec soi-même. Voilà donc quelques idées sur la relation avec l'autre

Il y a quelques années, j’ai découvert un livre qui m’a ouvert à une autre vision des relations. Jusque-là j’étais coincé dans ce choix impossible dont j’ai déjà parlé : soit je devais sacrifier l’autre pour me préserver, soit je devais me sacrifier pour être avec l’autre et ne plus être seul, mais alors j’avais peur de disparaître. C’est là que j’ai découvert que ce n’était pas une fatalité. Voici un extrait du livre :

« Nous avons pris l’habitude sécurisante de tout formuler en noir et blanc, en positif et négatif. C’est juste ou ce n’est pas juste, on a tort ou raison, avec des variantes subtiles : on est intellectuel ou manuel, mathématicien ou artiste, père de famille responsable ou individu fantaisiste, voyageur ou casanier, etc. C’est le piège du système binaire. Comme si nous ne pouvions pas être à la fois un intellectuel brillant et un manuel efficace, un être responsable plein de fantaisie, être très classique dans certains domaines et très innovateur dans d’autres.
Comme si la réalité n’était pas toujours infiniment plus riche et colorée que nos pauvres petites catégories, que ces pauvres petits tiroirs dans lesquels nous essayons de la coincer parce que sa mouvance, sa diversité et sa vitalité chatoyante nous déconcerte et nous fait peur.
Nous pratiquons cette logique d’exclusion et de division basée sur « ou » ou sur « soit ». Nous jouons à « qui a tort, qui a raison ? », jeu tragique qui stigmatise tout ce qui nous divise plutôt que de valoriser ce qui nous rassemble. L’exemple le plus récurent est celui-ci : soit nous prenons soin des autres, soit nous prenons soin de nous-mêmes, avec la conséquence que soit nous nous coupons de nous-mêmes, soit nous nous coupons des autres. Comme si nous ne pouvions pas à la fois prendre soin des autres et prendre soin de nous-mêmes, être proches des autres sans cesser d’être proches de nous-mêmes. » (Thomas d’Asembourg, Cessez d’être gentils, soyez vrai !, Editions de l’Homme, 2001, p. 28).

Pour moi c’était une énorme découverte. Il y avait donc d’autres voies que ces dilemmes de relations. C’est difficile de résumer en quelques mots, mais en gros, la thèse de l’auteur est que nous fonctionnons avec différents éléments, symbolisés par des organes : Les trippes, le cœur, et la tête. Nos besoins (nos trippes) se manifestent par des sortes de signaux lumineux, appelés émotions (le cœur), qui indiquent s’ils sont remplis ou pas. Ces signaux sont alors interprétés par notre réflexion rationnelle (la tête) pour agir et y répondre.

Le problème vient du fait que nous sommes de très mauvais traducteurs de ces signaux. Donc nous avons tendance à communiquer seulement au niveau rationnel en ignorant les vrais raisons de nos raisonnements. Quand on comprend mieux nos besoins et les émotions qu’ils provoquent, on peut communiquer en étant complètement vrais et honnêtes, et on peut alors créer des solutions où personne n’a besoin de s’être sacrifié.

« Connais-toi toi-même », disait le philosophe. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres », dit Jésus.

Donc pour moi aujourd’hui la question n’est plus de choisir entre avoir des liens ou ne pas en avoir, elle consiste à explorer quels liens je désire construire. Ainsi je n’ai plus besoin de choisir entre amour et liberté, je suis convaincu qu’il est possible d’être profondément attaché tout en étant profondément soi-même. Attaché parce que toujours en dialogue, en discussion, en négociation, en exploration de systèmes gagnant-gagnant qui permettent à chacun de s’y retrouver. Je suis libre et, librement, je choisis de m'attacher, d’être en lien. Plus besoin d’être sur la défensive, plus besoin d’être dans la peur. Je peux être ouvert, je peux m'abandonner à l’attachement, parce que je sais que je ne me perdrai pas. 


J’avoue, ça décrispe.





The work goes on, I delivered another song to the sound engineer this week-end. There is not much to tell currently because most of the work is only done on computer. But I start feeling the call of freedom…I don’t dare imagining it yet, but soon these three years of work will come to an end…Yesssss!!!

So today I will go on with the thoughts on our bonds, which have nourished the creation of the CD's songs. Please let me know of your thoughts and reactions. After talking about dilemmas and our bonds with ourselves, here are a few thoughts on our bonds with others.

A few years ago, a book opened my mind to a different vision of relationships. Until then I was stuck in the dilemma I already talked about: either I had to sacrifice other people to protect myself, or I had to sacrifice myself to be with others and not be alone anymore, but then I feared I would disappear. This book showed me it was not a fatality. Here is an extract from the book:

“We have the comfortable habit to describe things in black or right, in positive or negative. It is fair or unfair, one is right or wrong, with subtle variants: one is intellectual or laborer, mathematician or artist, responsible family man or foolish man, traveller or stay-at-home, etc. It is the trap of binary system. As if we could not be, at the same time, a brilliant intellectual or an efficient laborer, being very classic in some domains and innovative in some others.
It is as if reality was not infinitely richer and colourful than our poor little categories, these poor drawers which we try to put it because its diversity and power scare us.
We practice a logic of exclusion and division based on “ “either…or”. We play to the deadly game of “who’s right, who’s wrong”, which puts an emphasis on what separate us instead of giving value to what binds us. One of the most recurring example is this: either we take care of others, or we take care of ourselves, with the consequence that either we cut us from ourselves, or we cut ourselves from others. As we could not take care of others and ourselves at the same time, being close to others without ceasing to be close to ourselves.” (Thomas d’Asembourg, Cessez d’être gentils, soyez vrai !, Editions de l’HOmme, 2001, p. 28)

For me it was a huge discovery. There were other ways to explore than being stuck in my relationship dilemmas. Even if it is difficult to sum it up in so few words, the author says that we function with different parts of ourselves, symbolized by organs: Our tummy, our heart and our head. Our needs (the tummy) make themselves visible through emotions (our heart) like warning lights, showing if our needs where fulfilled or not. These signals are then interpreted by our rational reflection (symbolized by the head) to respond to it.

The problem comes from the fact that we are very poor interpreters of these signals sent by emotions, and therefore we tend to communicate only on the rational level while ignoring what often causes us to think a certain way. When we better understand our emotions and the needs they signal, we can be completely true and honest when we communicate. Then we can work out solutions where no one has to be sacrificed.

“Know yourself”, says the philosopher. “You will know the truth, and the truth shall set you free”, says Jesus.

So for me today I understand I don’t have to chose between being in relationship with other people or not. I can explore what sort of bonds I want to have with others. Then I don’t have to chose between love and freedom, I am convinced it is possible to be deeply attached while being deeply oneself and free at the same time. It is all in the dialogue, the discussion, the negotiation and the building of win-win systems allowing each other to be him or herself. We are free, and we freely chose to bind ourselves, to be in connection. I don’t need to be always scared and trapped in fear. I can abandon myself to be attached, because I know I will not lose myself.

I admit it is quite relaxing to know that.

vendredi 15 janvier 2010

Mélange / Mix



Sentiments mêlés aujourd’hui.

Il y a de la joie d’avoir livré deux chansons supplémentaires au mixage. Ca fait du bien de voir que ça avance. A chaque fois c’est comme un accouchement, ce n’est pas sans douleur, mais une fois que c’est fait, le reste est oublié !

Mais aujourd’hui c’est aussi ces nouvelles sur Haïti. Hans-Edouard, le bassiste du groupe, est Haïtien, il me disait hier que sa famille était sans nouvelles d’un cousin.

Solidarité…


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Mixed feelings today.

There is joy because I delivered two songs to the sound engineer. It is good to see that things are progressing. Everytime it is like giving birth, it does not happen without pain, but once it is done, the rest is forgotten!

But today there is also sadness when I hear about what happens in Haiti. Our bassist Hans-Edouard is a Haitian, he told me yesterday that his family had no news from a cousin there.

Solidarity…

vendredi 8 janvier 2010

Bonne année! / Happy New Year!

(English version below)

Dehors il neige, il neige et il neige encore, comme sur une bonne partie de la France. Après de belles fêtes en famille et en amis, je reviens devant mon blog. Il reste encore deux chapitres à la réflexion sur les liens, mais je vais juste faire une petite pause pour donner quelques nouvelles et surtout vous souhaiter une très bonne année!

J’aime l’idée de se souhaiter une bonne année les uns aux autres. D’abord parce qu’il ne faut jamais laisser passer une occasion de faire la fête et de célébrer qu’on existe, qu’on respire et qu’on est vivant. Et puis parce qu’en se souhaitant du beau, du bien, du bon les uns aux autres on se dit qu’on s’aime et qu’on s’apprécie. Ca, j’en reprends du rab autant de fois qu’il y en a.

Et puis il y a les résolutions. J’ai des amis qui ont pris la résolution de ne pas prendre de résolution, pendant que d’autres en ont fait une liste. Pour moi c’est comme une étoile : même si on ne l’atteint pas, ça permet de suivre une direction.

En y réfléchissant, cette année je n’ai qu’une résolution. Je me suis rendu compte que je m’inquiétais beaucoup pour l’avenir, pour mes plans, mes projets, ce que je ferai ou pas, et que souvent ça m’empêchait de vivre le présent. Donc cette année, sans négliger de faire des plans, j’apprends à profiter plus du présent, à goûter à la valeur de chaque instant. …

Ne vous inquiétez pas…qui de vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu’il se fait ? Préoccupez-vous d’abord du Royaume des cieux et de la justice, et tout le reste vous sera donné en plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain se souciera de lui-même. (Matthieu 6.25,33,34)

Donc l’Eternité est trop précieuse pour en perdre une seule seconde ! Mmmh, ça ferait un bon thème de chanson, ça. Je me note ça quelque part.

Ah, oui, et puis je crois que j’ai un CD à finir aussi, héhé ! C’est assez réjouissant de me dire que logiquement, dans quelque mois, tout ce travail sera ENFIN FINI !!! Le marathon recommence donc, il faut que le CD puisse sortir en Mars, parce que la Bande Originale part en tournée début Avril. Ce sera une tournée d’une semaine dans le Far-West français, faisant un grand arc de cercle de Paris à Limoges en suivant le littoral. J’attends encore des réponses pour certaines villes. On va enchaîner presque un concert par soir. Miam ! Faut juste que j’évite de tomber malade cette semaine-là.

Bref, pas mal de boulot et de belles expériences en perspective. Je souhaite donc que cette année soit pour vous remplie de beaux instants présents vécus à fond, avec Dieu, avec les autres et avec vous-mêmes.

Bonne année 2010 !

OoooooooooooooooO

It snows a lot outside, like in a good part of France currently. After a good time of festivities with family and friends, I come back to this blog. Two chapters are remaining to finish the reflections on ties, but I’ll just make a pause to give some news and wish you a happy new year!

I like the idea of wishing each other a happy new year. First, an occasion to celebrate should never be wasted, because we exist, because we breathe and we are alive. And second because when we wish each other good and beautiful things, we say we love and appreciate each other. I’ll eat that sort of meal as much as I can!

Then there are resolutions. Some friend resolved not to make resolutions. Some others made a list. For me a resolution is like a star: even if we don’t necessarily reach it, it gives a direction.

When I thought about that, I decided I would have only one resolution. I realised I worry a lot about the future, my plans, my project, what I will do or not, and it often prevents me from living in the present. So I decided that even if I still make plans for the future, I will learn to better enjoy the present, and taste the value of every instant.

Do not worry about your life…who of you by worrying can add a single hour to his life? Seek first his Kingdom and righteousness, and all these things will be given to you as well. Therefore do not worry about tomorrow, for tomorrow will worry about itself. (Mat 6.25,33,34)

It seems Eternity is too precious to waste a single second of it! Mmmh…it would be a good theme for a song…I must write this down somewhere to remember it.

Oh, yeah, almost forgot…I think I have a CD to finish, he he!!! I must admit it is quite thrilling to think that logically all this work will soon BE OVER!!! The marathon resumes, I have to finish the CD for March, because the B.O. (the band – Original Band), leaves for a tour at the beginning of April. We will go in the French Far-West, going from Paris to Limoges while following the littoral. I am still waiting for answers for some cities. It will almost be one concert per evening. Yummy! I must just avoid being sick on this week.

In short, a lot of work and beautiful experiences are ahead. So for you I wish that this year will be filled with wonderful instants of present, enjoyed completely, with God, with others, and with yourself.

Happy New Year 2010!