lundi 24 décembre 2007

Ecrire des chansons (3) - Noël / Writing songs (3) - Christmas


(English version below)

Vient le moment de la présentation...voici le bébé!

Pour un peu moins de solitude
(c) Gaël Cosendai, 06/12/2007

On est prêts à grimper jusque là-haut
On fait des tours et des navettes pour…
Tout cela pour…
On va chercher, et chercher encore
Fouiller la nuit, regarder plus loin pour…
Tout cela pour…
On est prêts à scruter le ciel
Avec des lunettes, des antennes
Attendant le chant d’une étoile
Un mot, un bruit, juste une voix

Pour un peu moins de solitude
Pour un peu moins de solitude

On est prêt à tout, prêt à bien trop
Même à se cogner s’il le faut pour…
Tout cela pour…
On perd la tête on donnerait tout
Prêt à rester sous le feu des poings pour
Tout cela pour…
On est prêt à dire c’est pas grave
A penser qu’il n’y aura que ça
En espérant que ça viendra
Un mot, un bruit, n’importe quoi

Pour un peu moins de solitude
Pour un peu moins de solitude

Quel est ce vide qui crie autant
Et qu’une foule ne peut pas combler ?
Quelle présence manque donc tant
Que le monde entier ne soit pas assez ?

Pour un peu moins de solitude…

On est le 24 Décembre.
Finalement, je me rends compte que Noël est la réponse à la question que ma chanson pose: sommes-nous seuls dans notre histoire?
Aussi incompréhensible que cela paraisse, Noël veut dire que Dieu a voulu vivre parmi nous, marcher avec nous, pleurer et rire avec nous. Le royaume des Cieux s'est approché de nous. Nous ne sommes pas seuls.

Joyeux Noël à tous...
OooooooooooooooooooooooooO

Ladies and gentlemen, here’s the baby (very bad english translation of the french song):

For a little less loneliness
(c) Gaël Cosendai, 06/12/2007

We are ready to climb up there
Ready to build towers and spaceships for…
All that for…
We go and seek, and seek again
We search the night, and look further for…
All that for…
We are ready to listen to the sky
With glasses and antennas
Waiting for a star’s song
A word, a noise, a voice at least

For a little less loneliness
For a little less loneliness

We are ready to do everything, far too much
Even to hit each other if necessary for…
All that for…
We lose our minds we give everything
We are ready to undergo the fire of fists
All that for…
We even say it’s ok
Thinking it’s all what’s available
Hoping it will come
A word, a noise, just something

For a little less loneliness
For a little less loneliness

What kind of emptiness can cry that much
And can be left unfulfilled by a huge crowd?
What presence do we miss so much
That the whole world is not enough?

For a little less loneliness
For a little less loneliness

Today is December 24.
I realize that Christmas is the very answer to the question of my song: are we alone in this story?
It may be hard to understand, but Christmas means that God desired to come and live among us, walk with us, cry and laugh with us. The kingdom of God came near. We are not alone anymore.

Merry Christmas to everyone…

mardi 11 décembre 2007

Composer des chansons (2) - Writing songs (2)


(english version below)

Voilà, j'ai donc une idée de chanson à développer, elle est dans l'ordi et sur un bout de papier, cela peut en rester là. Quelques fois, cela va plus loin...

2. Ecrire la chanson

En tant qu'homme, je ne saurai jamais vraiment ce que c'est que d'accoucher d'un bébé. Mais j'imagine ça comme ça:
- on sait que ça va prendre du temps.
- on sait que ça va faire mal.
- on n'a pas le choix, il faut passer par là si on veut que le bébé naisse (et il ne demande pas forcément notre avis).
- il vaut toujours mieux attendre le moment où c'est le moment, sauf complication.
- le moment que le bébé choisit n'est pas particulièrement celui qu'on aurait choisi soi-même.
- quel que soit l'amour de ceux qui vous entourent, ils ne comprendront jamais ce par quoi vous passez et ils ne peuvent pas le faire pour vous.
- la seule chose qui rend les points précédents supportable, c'est la perspective de faire connaissance avec le lutin qui vous a squatté pendant tout ce temps.

Quand le moment vient d'écrire la chanson, j'ai l'impression de vivre un bout d'échantillon de parcelle de ça. Chères mères, je vous rends hommage...

La plus grosse part de l'inspiration était dans la première étape. La deuxième, c'est du boulot, de la fatigue, de la sueur, et beaucoup de prise de tête.

Donc, suite de l'histoire, la situation typique: Jeudi dernier, j'arrive à la maison après une journée de boulot. Je n'ai envie de rien faire, je vais me caller devant la télé avec Marie-Louise (la personne agée du dessous). Quand je remonte il est 11h. L'heure de se coucher. L'heure que choisit bébé pour sortir, forcément. Vient une phrase, une mélodie, une idée. "Pour un peu moins de solitude..." Je prend ma guitare, j'allume l'ordi, j'essaie quelques phrase (pas trop fort). Heureusement que je suis tout seul, j'aurais honte qu'on entende ça...

Et le boulot commence.

Cette chanson, je ne veux pas la lâcher tant que ce n'est pas fini, je me bats, je bute, je sue, j'écris, j'efface, non, oui, ah? non, ça c'est nul...je vais chercher mon vieux dictionnaire de rimes, qu'est-ce qui rime avec "beau"? non, je vois pas vraiment comment je pourrais mettre "haricot" ou "asticot"...ah, c'est dommage, là c'est bien mais il manque une syllabe, ça va pas avec le rythme...oh la la, il est déjà 2h du mat, je suis crevé, mais je veux la finir cette chanson! Si je m'arrête là j'aurai sué pour rien, je continue, je m'acharne, bon, une strophe de faite, c'est pas mal mais ça veut rien dire...grrr...heureusement le refrain, c'est facile, il n'y a qu'une phrase...c'est fainéant mais bon, à cette heure là faut pas trop m'en demander...qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire dans la deuxième strophe? Oui, peut-être ça...etc.

Je hais le scrable et le jeu du dictionnaire. Surtout à 2h30 du matin.

Il est 3h du mat. J'arrête les hostilités...J'ai deux strophes, un refrain et un "pont" pour relancer le refrain. J'aime bien la mélodie, au moins j'aurai du plaisir à la chanter. Pour les paroles je suis sûr que ça pourrait être mieux formulé, mais bon, l'idée est là... Je vais choisir de l'accueillir telle quelle pour l'instant. Elle changera peut-être, comme un enfant qui grandit. Une nouvelle chanson est née. O joie, O félicité, yes!!!

Quand je me couche je sais que cette mélodie va me poursuivre dans mes rêves jusqu'au matin.

OooooooooooooooooooooO

There it is, I have an idea of a song to develop, it is in the computer and on a piece of paper, and it could stop there. Sometimes, it goes further…

2. Writing the song

As a male, I will never know what it’s like to give birth to a baby. But here’s how I picture it in my head:
- You know it’s going to take time
- You know it’s going to hurt
- You don’t have the choice, you have to go through this painful process if you want the baby to come out (and the baby does not necessarily ask you if you want him to do so)
- Unless there is complication, you better wait for the moment when it is time for it.
- The moment baby chooses is not necessarily the one you would have chosen yourself.
- No matter how much the people around love you, they will never understand what you are going through and they can’t do it for you.
- The only thing which makes all this bearable is the expectation of meeting the hobbit who invited himself there nine months ago.

When it is time to write the song, I have the feeling of experiencing a tiny little something of this. Dear mothers, I’m so impressed.

Most of the “inspiration” part of writing the song was in the first part of the process (the idea). The second in made of work, fatigue, sweat and headaches.

So here’s what happened next. Last Thursday, I come back home after a long day of work. I don’t feel like doing anything, so I go and watch TV with Marie-Louise (the old lady downstairs). When I am back it is 11 p.m. It’s time to go to sleep. So the baby inevitably decides it’s time to show up. A sentence starts to ring in my head, with a melody, and some ideas: “For a little less loneliness…” I take my guitar, switch the computer on, I try to sing a few phrases (not too loud). Fortunately, I am alone; I would be ashamed if someone heard that…

Travail begins.

I don’t want to let this song go until it is finished, I fight, I stumble, I sweat, I write, I cancel, no, yes, ah? No, this sentence is dumb…I get my old rhyme dictionary, what is a rhyme of “beautiful”? No, I don’t see how I could put “bull” somewhere…there we are…oh, no, a syllable is missing, I don’t have enough feet, it does not fit with the rhythm…oh la la, already 2 a.m., I am so exhausted, but I want to finish this song! If I stop there all this sweat will be in vain, so I go on, I persevere fiercely, well, there it comes, I have one verse, but it does not mean anything…grrrr! Ok, the chorus is done, there is only one sentence in it. It is lazy, I know, but come on, it is so late…what could I say in the second verse? Yes, maybe that, let’s see…

I hate scabble. Especially at 2:30 a.m.

It is 3:00 a.m. I stop fighting…I have two verses, one chorus and a bridge. I like the melody; at least it will help me feel like singing it. The words could certainly be better written, but the idea is there…I’ll welcome it like it is for the moment. It may change later, like a child grows up. A new song is born. Oh, yes!

When I go to bed I know that this melody is going to pursue me in my dreams until the morning.

lundi 10 décembre 2007

Composer des chansons (1) - Writing songs (1)


Pour faire un CD, il faut d'abord des chansons à enregistrer, ce qui paraît logique (beuh...). Ceci me donne l'occasion de réfléchir sur ce processus mystérieux: comment naît une chanson?

On me demande souvent si c'est d'abord la musique qui vient, ou alors les paroles...Et c’est difficile de répondre, parce qu'ils viennent souvent ensemble, c'est difficile de les séparer. Alors pour essayer de comprendre comment ça se passe, je vais prendre l'exemple de la dernière chanson que j’ai écrite, qui représente assez bien l’histoire de la composition d’une chanson.

1. Avoir une idée de départ

Il faut d'abord que j'aie quelque chose à dire, quelque chose qui vaille la peine, sinon la chanson ne sert à rien. Donc tout commence avec une idée. Une idée simple, une seule, que je peux résumer en une phrase, et que la chanson va développer. Cette idée vient souvent d'expériences, de remarques que je me fais sur la vie. Je suis toujours à l'affut de ces petites (ou grandes) prises de conscience qui peuvent donner naissance à une chanson.

La plupart du temps, une chanson, c'est fait pour être partagé, communiqué (cela arrive que je fasse des chansons juste pour moi, mais c’est plus rare).
Pour qu’une chanson soit « partageable », il faut donc:
- Que l'idée de la chanson me touche personnellement, pour qu'elle parle de quelque chose de vrai, de réel. Sinon je n'aurai pas envie de la partager, cela ne sera pas de moi.
- Que cette idée soit assez universelle pour que d'autres que moi s'y reconnaissent. Sinon elle n'est pas "partageable", ce n'est qu'un délire égocentrique.

Il y a deux semaines, j'ai assisté à une conférence sur l'astronomie. Le conférencier y décrivait notamment tous les moyens développés par les astronomes pour essayer de capter un message, un bruit, quelque chose venant de l'espace qui pourrait être le signe, ou mieux encore, un message provenant d'une vie extraterrestre. On crée des antennes immenses tournées vers les étoiles, on envoie des sondes sur Mars en espérant trouver de l'eau, on dépense des fortunes pour ces programmes. Je me suis demandé ce qui pouvait nous pousser à chercher ainsi une présence extérieure supplémentaire alors que nous sommes déjà 6 milliards d’individus sur la terre.

Plus tard dans la semaine, j’étais dans un bus, de retour de Genève. C’était tard, il faisait nuit, tout était silencieux, il n’y avait pratiquement personne. Le sentiment de solitude que je ressentais m’a donné une clé : peut-être que si nous cherchons ainsi une présence, quitte à regarder vers l’infini du ciel, c’est qu’il y a un manque en nous, quelle que soit la foule autour, un vide que seul un Autre pourrait remplir. Pas un humain, mais quelqu’un de différent, qui nous permettrait de savoir qui nous sommes en comparaison.

Puis une phrase vient, avec une mélodie, qui pourrait bien être la fin d’un refrain : « Pour un peu moins de solitude…». Mmmh…voilà qui pourrait bien être l’idée d’une chanson…

Arrivé à la maison, je prends un bout de papier, et j’écris : « on est prêts à … chercher le ciel…pour une peu moins de solitude… »

Le lendemain je recopie la phrase sur l'ordi et je l'enregistre dans le dossier "chansons inachevées". Le morceau de papier va maintenant rester là sur mon bureau jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose. Ce n’est pas encore une chanson, et ça ne le deviendra peut-être jamais. Les trois quarts des idées de chansons s’arrêtent là.

À suivre…

OoooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

To make an album, you first need songs to record, which might be a logical thing to say (dough…). This gives me the opportunity to reflect on this mysterious process of giving birth to a song.

People often ask me about what comes first: music, or lyrics? But both so closely walk together that it is hard to answer. In order to understand how it happens, I’ll take the example of the last song I wrote. It is quite representative of the process of writing a song.

1. Having a basic idea

First you need to have something to say, something worth telling, otherwise the song is useless. So everything begins with an idea, one single, simple idea which can be summed up in one sentence. This is the idea that the song is going to talk about. This idea often comes out of experiences and things I notice about life. I am always looking for these little (or great) realization which could give birth to a song.

Most of the time, a song is made to be shared and communicated (it happens that I do songs only for me, but it is scarce).
What makes a song worthy of being shared?
- This idea of this song must touch me personally, so that it tells something true and real, otherwise I will not feel like sharing it, it will not be me.
- This idea must be universal enough for others to be able to relate to it. Otherwise this song is just an ego-centric delirium!

Two weeks ago, I attended a conference about astronomy. The speaker namely described all the programs developed to catch a message, a noise, something from space which could be the sign or even better a message from of an alien life. We create huge antennas directed towards the stars; we send spaceships on Mars hoping we’ll find some water; we spend fortunes for these programs. I wondered what inner motivation could drive us to look for such an additional presence whereas we are already 6 billions people on earth.

Later in the week, I was in a bus, coming back from Geneva. It was late, dark, everything was silent, and there was almost nobody in the bus. The feeling of loneliness I felt at that moment gave me some kind of a key: maybe that the reason why we look for such a presence, looking in the infinite of the universe, is that there is something missing within us, which a crowd can not fill. There seem to be some kind of an empty hole which only Someone Else could fill. This Someone must be not be human, because we need someone different enough from us to make us find our identity in comparison.

Then something started to sing in my head, a sentence, with a melody, which could be the end of a chorus: “for a little less loneliness”. Mmmh…this could be part of a new song!

When I arrived home I took a piece of paper, and I wrote: “We are ready to…search the sky…for a little less loneliness”.

One the next day I copied this sentence on my computer and saved the file in the folder “unfinished songs”. The piece of paper will stay on my desk until something happens. This idea is just an idea, it is not yet a song, and it will perhaps never be. Three quarters of ideas I write down stop at that stage.

To be continued…

lundi 3 décembre 2007

Oser rêver (2) – Daring to dream (2)


C’est un rêve que j’ai toujours eu. J’y avais renoncé pour le premier CD, alors je le tente pour le deuxième.

Je ne suis pas un grand musicien. J’ai seulement 3 ans de cours de piano et quelques années de solfège. Tout me dit de rester à jouer à la marelle dans mon coin et de regarder les grands de loin. Et pourtant…pourquoi pas ?

Encore une fois, avant de me dire « est-ce que je peux », il faut commencer par « est-ce que je veux » ? Et la réponse est oui !!! Donc maintenant je vais commencer à chercher les moyens de le tenter. Je n’aurai pas le regret de ne pas avoir essayé.

J’ai déjà cherché des contacts, fouillé sur internet, écris, reçu des devis. C’est de moins en moins irréalisable techniquement. Alors maintenant il faut je m’y mette, que j’ose essayer d’écrire des partitions…on verra !

Ah oui, j’oubliais : ce rêve c’est d’enregistrer un orchestre symphonique.

OoooooooooooooooooooO

It is a dream I always had. I gave it up for the first CD, so I will try for the second one.

I am not a great musician. I only have 3 years of piano lessons, and a few years of sol-fa. Everything tells me to stay in kindergarten and look big guys playing from afar. However…why should I?

Once again, before telling myself “can I ?”, I should start asking myself “do I want ?” And the answer is yes!!! So now I am looking for ways to try it. I won’t have any regret not to have tried.

I already looked for contacts, searched the internet, written, received estimates. It is less and less technically impossible. So now I have to go for it, to dare trying to write scores…let’s see!

By the way, I had forgotten to tell you: my dream is to record a symphonic orchestra.

lundi 26 novembre 2007

J'apprends à blogger...Learning to blog...

Bon, ben voilà, je ne suis qu'un apprenti bloggeur avec deux mains gauches, donc une fausse manip a enlevé tous les commentaires du premier post...
Alors à ceux qui m'ont laissé ces gentils messages, n'hésitez pas à commenter à nouveau, cette fois ça sera bon!

PS: merci pour les encouragements! :)

OoooooooooooooooooooooooO

That's it, I'm only a dumb blogger-student, so I did something wrong and all the comments disappeared from the first post...So if you're one of the people who left one of these sweet messages, please comment again, this time it will work!

PS: thanks for these encouragements! :)

La première étape : Oser rêver (1) – The First Step : Daring to Dream (1)

(English version below)

J’ai appris de l’expérience du premier CD un principe que j’essaie d’appliquer non seulement pour ce deuxième mais dans le reste de ma vie : oser rêver.

Tout au début, alors que j’étais en train de me dire que j’allais « peut-être » « tenter » de réaliser un CD (ce qui était déjà un grand pas pour moi), j’ai été invité à un repas, et là un homme m’a dit :
« J’ai entendu dire que tu veux faire un CD…combien il te faut pour le réaliser ? Moi je veux bien te financer pour te lancer. »
Quoi ?! Mon sang n’a fait qu’un tour. Je n’arrivais pas à y croire…j’avais peur de paraître fou, exigeant, inconscient, alors je lui ai dit :
- Dis-moi jusqu’où tu veux bien aller, moi je ferai avec…
- J’ai dit : ‘Tu as besoin de combien pour ce projet, Gaël ?’
- Non, toi, dis-moi, et je m’arrangerai
- Non, combien pour ce que toi tu veux faire ?

J’étais coincé. Le problème, c’est que je n’avais jamais osé rêver. Je partais du principe que de toute façon, quand on rêve, on ne s’exposer qu’à une chose : être déçu, frustré, brisé. Alors pour se protéger on doit rester dans la soi-disant « réalité », la seule « raisonnable ». Nos pires barrières sont dans nos têtes. Ces barrières, ce sont ces mensonges que nous acceptons sur Dieu, sur nous-mêmes, sur le monde, sur les autres. C’est pour ça que Jésus a dit : « La vérité vous rendra libre » (Jean 8.36).

Il a fallu que j’apprenne à inverse ma manière de penser. Plutôt que de regarder d’abord aux moyens et me limiter dès le départ, il me fallait oser commencer à rêver, m’exposer au risque de la déception, de l’échec ou…du succès ! Et ne m’autoriser à penser aux moyens qu’après avoir rêvé. Parce qu’une fois qu’on sait où l’on veut aller, on est prêt à multiplier les moyens, quel qu’en soit le coût.

Alors, pour ce deuxième CD, j’essaie d’applique ce principe. J’essaie de commencer par rêver, d’évoluer dans des mesures plus grandes encore, de penser selon les dimensions de Dieu et non les miennes. C’est à la fois effrayant et passionnant !

Dans les posts qui suivront, je partagerai quelques uns des rêves qui sont sortis de cette réflexion, et que j’espère pouvoir réaliser avec ce nouveau CD.

OoooooooooooooooooooooooooO

Out of the experience of the first CD I learned a principle, which I try to apply not only with this second one but with the rest of my life: daring to dream.

At the very beginning, when I was telling myself that maybe I could attempt to make a CD (which was already a big step for me), I was invited to a lunch where a man told me:
“I heard that you want to produce a CD…how much do you need to do it? I want to finance you!”
What ?! I was stunned, I could not believe it…I was afraid of appearing like a fool, or a very demanding guy, so I told him:
- Tell me what you are ready to pay and I’ll see what I can do with this…
- You did not hear me, Gaël. I told you: “How much do you need for this project?”
- No, tell me yourself, and I’ll go with that.
- No, how much do you need to do what you want to do?

I was stuck. My problem was that I had never dared to dream. My principle was that when we dream, we expose ourselves to disappointment, frustration and brokenness. So in order to protect ourselves we should stay in the so-called “reality”, the only “reasonable” one. Our worse barriers are in our minds. These barriers are lies we believe about God, about ourselves, about the world and about others. This is why Jesus says: “Truth shall make you free” (John 8.36).

I had to learn to think the opposite way. Instead of looking first at the means and limiting myself right from the beginning, I had to start daring to dream, daring to expose myself to disappointment, failure or…success! And I had to allow myself to think about means only after dreaming. When you know where you want to go, you are ready to multiply the means, whatever the cost.

Therefore I try to apply this principle to the second CD. I start by dreaming, thinking in wider dimensions. I try to think within God’s measures and not within my own. It is both frightening and exciting!

In the next posts I’ll share a few of these dreams, which I hope to experience with this second CD.

Le début de l'aventure - the beginning of the adventure

(English version below)

Et voilà, cette fois on y va. Je me jette à l’eau.

Tout a commencé avec un blog. Celui d’un artiste que j’apprécie énormément, non seulement pour sa musique, mais aussi pour son humilité, sa profondeur spirituelle et son humour. Il s’appelle Andrew Peterson. Un jour il a décidé d’ouvrir un blog pour raconter l’enregistrement de son dernier album. Il est en train de le terminer en ce moment. Semaine après semaine, j’ai suivi la progression de son travail, récupérant au passages énormément de conseils précieux. Il ne me connaît pas, mais cette aventure, j’ai l’impression de l’avoir vécue avec lui et ses amis. Parce que c’est la mienne aussi. Et si j’ai pu vivre cela, c’est qu’il n’a pas gardé cette aventure pour lui. Il l’a partagée. Merci, Andrew…

Honnêtement, je crois que la musique est d’abord un moyen de ne pas être seul. Un moyen d’engager la conversation quand je ne sais pas par où la commencer. Quelques notes, et une même corde peut alors vibrer au fond de nous, un lien se tisse, la glace se brise, il y a quelque chose entre nous. Nous ne sommes plus seul. C’est peut-être pour ça qu’il y a tant de spiritualité dans la musique.

Alors je m’y mets aussi. Cela fait six mois que ce projet d’un nouvel album mijote sur le feu. Six mois que j’y réfléchis, que je prie, que je cherche des recettes, des ingrédients, que j’imagine toutes sortes de combinaisons de saveurs. La plupart des titres sont composés, les ustensiles aiguisés, la cuisine bien rangée, le travail est prêt à commencer. Il est venu le temps.

Mais faire un album signifie souvent être enfermé des heures entre quatre murs avec des écouteurs sur les oreilles. Aussi ce travail peut être assez vite solitaire. Ce blog sera un moyen de m’en prévenir, de faire que cette aventure sera complète parce qu’elle sera partagée, vécue ensemble.

Je ne promets pas d’avoir toujours énormément de choses à raconter. Le fait de travailler en même temps pour vivre ne me permet pas d’y consacrer tout le temps que j’aimerais. Mais j’essaierai d’être aussi régulier que possible, au fur et à mesure que le travail avancera. N’hésitez pas à laisser des commentaires sur ce blog, ou à y poser des questions, j’y répondrai dans la mesure de mon temps et de mes possibilités.

Alors, attention, à la mesure : un, deux, un – deux – trois – quatre….

OoooooooooooooooooooO

There it is, this time I go for it. I’m diving in.

Everything began with a blog. It belonged to an artist, whom I appreciate very much, not only for his music, but more especially for his humility, his spirituality and his humor. His name is Andrew Peterson. One day he decided to open a blog to tell the story of the recording of his new album. He is about to finish it. Week by week I followed the progress of his work, extracting a lot of precious councils for me at the same time. He doesn’t know me, but I feel like I lived this adventure with him and his friends, because it is my own adventure somehow. I could experience this because he did not keep this adventure for himself. He shared it. Thanks, Andrew…

I honestly think that music is first a way not to be alone. It is a way to start a conversation when I don’t know where to begin it. A few chords and the same inner string can start vibrating in us, a link is created, the ice is broken, and there is something between us. We are not alone anymore. Maybe this is why music is so much linked to spirituality.

So now I go for it as well. It’s been six months that this project of new album is on the fire. Six months that I reflect, pray, look for recipes, search the right ingredients, and imagine all sorts of different combinations of flavors. Most songs are now written, tools are ready, and the kitchen is tidy. I can start cooking. The time has come.

Making an album can sometimes be summed up in being stuck between four walls with head speakers on your ears. It can very quickly become a quite solitary work. So this blog will prevent me from falling into that trap. This adventure can be complete only if it is shared, experienced together.

I don’t promise to always have many things to tell. I have a daily job (you have to fill the pot…) which prevents me from dedicating as much time as I would like to music. This is the way it is when you start. But I’ll try to tell the whole story while the work is progressing. Please feel free to leave commentaries and questions; I’ll try to answer in the measure of my possibilities.

Ready? One, two, one – two – three – four…

PS: To all my English-speaking readers, let me apologize for all the language mistakes you will find in these pages. English is not my mother tongue, so I hope these words will not be too much of a massacre to the beautiful “langue de Shakespare” like we say in french!