Mon ordinateur travaille tout seul, je suis en train de tout réinstaller suite au virus. Ca prend du temps. Pendant qu’il travaille, je vais continuer la réflexion sur le thème du CD : Nos liens…
Comme je le disais dans mon post précédent, les liens nous attirent autant qu’ils nous font peur. Dans les commentaires, Chantenille et Anonyme ont parlé de dilemme. Qu’est-ce qui se joue là ? C’est donc comme si les liens nous mettaient devant des choix impossibles :
Rester ou grandir, être enfant éternellement ou couper les liens
Dès notre conception nous sommes en lien. Nous existons parce qu’un homme et une femme se sont attachés l’un à l’autre. Et dès la naissance nous prenons conscience que les liens peuvent être menacés. L’enfant est séparé de sa mère à l’accouchement, il doit sortir pour devenir lui-même. Donc dès le début nous sommes face à un dilemme, qui se reproduira quand le jeune quittera la maison familiale : pour devenir nous-mêmes nous devons nous séparer, nous distinguer, mais alors que deviennent les liens ? Et si nous voulons garder les liens, pouvons-nous devenir nous-mêmes ?
Aimer ou être libre, être seul ou emprisonné
Sans les liens nous mourons de solitude, et pourtant avec eux nous craignons de mourir étouffés. Nous recherchons désespérément des liens pour échapper à la solitude, mais dès que des liens commencent à être forts, ils se transforment en monstres menaçants. Soit je suis libre, mais j’accepte de vivre sans lien, sans amour, ou alors j’accepte d’être lié mais je renonce à ma liberté. Suis-je libre si quelqu’un d’autre peut faire des choix qui auront un impact sur ma vie ? Vais-je disparaître si j’aime si fort cette personne ? Dois-je choisir entre la solitude et la prison ? Un lien qui devient trop important, c’est le risque d’être dépendants, vulnérable, sans défense. En fait, derrière il y a souvent la peur d’être abandonné. Ca ferait trop mal d’être trahi. Il faut vite s’en protéger, mettre des distances, voire couper les liens. Ou alors renoncer à sa liberté…en fait, cela reviendrait à renoncer à vivre.
Prendre soin de soi ou prendre soin des autres, se sacrifier ou sacrifier les autres
Alors comment être en lien ? Si l’on ne pense pas être assez bien pour que quelqu’un s’intéresse à nous, alors il faudra se déguiser pour devenir intéressant. On va essayer de deviner d’avance ce que l’autre désire, et le faire, là peut-être qu’on sera dignes d’être en liens. Je me souviens que lorsqu’on me demandait : « Et toi, qu’est-ce que tu as envie de faire ? », j’étais incapable de répondre. J’avais tellement pris l’habitude de faire ce que les autres attendaient de moi que je n’arrivais même pas à savoir ce que j’aimais ou pas, ou ce que je désirais réellement. Je pensais que si je voulais des amis, je devais me sacrifier, parce que si j’essayais d’exister, je devais sacrifier l’autre et je me retrouverais forcément tout seul.
Que faire devant tant de choix impossibles ? Si ce que j’ai partagé dans le CD est si fort pour moi, c’est que je crois aujourd’hui que ces dilemmes ne sont pas une fatalité. Il existe d’autres voies, qui ouvrent des perspectives extraordinaires.
Lorsqu’on a demandé à Jésus qu’est-ce qu’il considérait comme le plus important dans la vie, il a répondu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée (…). Et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Trois dimensions donc à explorer dans les liens : Dieu, l’autre, soi…
A suivre…
My computer is currently working on its own, I am re-installing all my programs because of a virus. It takes time, so while it’s doing its job, I’ll keep on writing about the theme of the CD : our bonds…
Like I said in my previous post, bonds are both attractive and scary. What’s going on there? It is as if we had to choose between impossible directions:
To Stay or to Grow, to Be an Eternal Child or to Cut Ties
There are bonds in our lives right from the moment we were conceived. We exist because a man and a woman had a special bond together. And right from birth we discover that bonds can be threatened. The child is separated from her mother when he comes out, he has no choice, he has to be born if he is to become himself. So right from the beginning we face a dilemma, which is going to happen again when the grown up child leaves the family home: to become ourselves we must leave, separate ourselves and become distinct from our family, but then what happens to these bonds? And if we want to keep these bonds, can we become ourselves?
To Love or to Be Free, To Be Lonely or to Be Imprisoned
Without bonds we die in our loneliness, but within them we fear we will be strangled to death. We desperately look for bonds to get away from loneliness, but as soon as bonds start to become too strong, they turn into menacing monsters. Either I am free, and I have to accept to live without bonds, without love, or I accept to be tied but I have to give up freedom. Am I free if someone else is able to make choices that will impact my life? Will I disappear if I love this person so much? Do I have to choose between loneliness and a prison? A bond that becomes too important represents the risk of becoming dependant, vulnerable, defenceless. In fact, behind this lies the fear of being abandoned. It would hurt too much to be betrayed. We have to protect ourselves, build a safety distance, even cutting ties if necessary. Otherwise we have to renounce freedom…in fact, it would mean giving up life itself.
To Take Care of Oneself or To Take Care of Others, To Sacrifice Oneself or to Sacrifice Others
So how can we attach ourselves to each other? If one thinks he or she is not good enough to be interesting at all, one will have to disguise him or herself. We try to guess what the others desire in order to fulfil their demands, and maybe we will be worth their friendship. I remember that when I was asked: “what about you, what do you feel like doing?”, I could basically answer nothing. I had such a habit to do what other people desired that I did not even know what I personally liked or not, what I really desired. I thought that if I wanted friends, I had to sacrifice myself, because if I tried to exist, I would have to sacrifice others and I would necessarily end up alone.
What can we do with such ugly options? What I shared in this CD is very exciting to me, because I now believe that these dilemmas are not the only existing ways. There are other possible paths allowing good and meaningful relationships.
When Jesus was asked what he considered to the most important thing in life, he answered : “Love the Lord your God with all your heart and with all your soul and with all your mind. (…) And Love your neighbor as yourself.”
So three dimensions seem important to explore about our bonds: God, our neighbour, and ourselves…
To be continued…
Comme je le disais dans mon post précédent, les liens nous attirent autant qu’ils nous font peur. Dans les commentaires, Chantenille et Anonyme ont parlé de dilemme. Qu’est-ce qui se joue là ? C’est donc comme si les liens nous mettaient devant des choix impossibles :
Rester ou grandir, être enfant éternellement ou couper les liens
Dès notre conception nous sommes en lien. Nous existons parce qu’un homme et une femme se sont attachés l’un à l’autre. Et dès la naissance nous prenons conscience que les liens peuvent être menacés. L’enfant est séparé de sa mère à l’accouchement, il doit sortir pour devenir lui-même. Donc dès le début nous sommes face à un dilemme, qui se reproduira quand le jeune quittera la maison familiale : pour devenir nous-mêmes nous devons nous séparer, nous distinguer, mais alors que deviennent les liens ? Et si nous voulons garder les liens, pouvons-nous devenir nous-mêmes ?
Aimer ou être libre, être seul ou emprisonné
Sans les liens nous mourons de solitude, et pourtant avec eux nous craignons de mourir étouffés. Nous recherchons désespérément des liens pour échapper à la solitude, mais dès que des liens commencent à être forts, ils se transforment en monstres menaçants. Soit je suis libre, mais j’accepte de vivre sans lien, sans amour, ou alors j’accepte d’être lié mais je renonce à ma liberté. Suis-je libre si quelqu’un d’autre peut faire des choix qui auront un impact sur ma vie ? Vais-je disparaître si j’aime si fort cette personne ? Dois-je choisir entre la solitude et la prison ? Un lien qui devient trop important, c’est le risque d’être dépendants, vulnérable, sans défense. En fait, derrière il y a souvent la peur d’être abandonné. Ca ferait trop mal d’être trahi. Il faut vite s’en protéger, mettre des distances, voire couper les liens. Ou alors renoncer à sa liberté…en fait, cela reviendrait à renoncer à vivre.
Prendre soin de soi ou prendre soin des autres, se sacrifier ou sacrifier les autres
Alors comment être en lien ? Si l’on ne pense pas être assez bien pour que quelqu’un s’intéresse à nous, alors il faudra se déguiser pour devenir intéressant. On va essayer de deviner d’avance ce que l’autre désire, et le faire, là peut-être qu’on sera dignes d’être en liens. Je me souviens que lorsqu’on me demandait : « Et toi, qu’est-ce que tu as envie de faire ? », j’étais incapable de répondre. J’avais tellement pris l’habitude de faire ce que les autres attendaient de moi que je n’arrivais même pas à savoir ce que j’aimais ou pas, ou ce que je désirais réellement. Je pensais que si je voulais des amis, je devais me sacrifier, parce que si j’essayais d’exister, je devais sacrifier l’autre et je me retrouverais forcément tout seul.
Que faire devant tant de choix impossibles ? Si ce que j’ai partagé dans le CD est si fort pour moi, c’est que je crois aujourd’hui que ces dilemmes ne sont pas une fatalité. Il existe d’autres voies, qui ouvrent des perspectives extraordinaires.
Lorsqu’on a demandé à Jésus qu’est-ce qu’il considérait comme le plus important dans la vie, il a répondu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée (…). Et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Trois dimensions donc à explorer dans les liens : Dieu, l’autre, soi…
A suivre…
My computer is currently working on its own, I am re-installing all my programs because of a virus. It takes time, so while it’s doing its job, I’ll keep on writing about the theme of the CD : our bonds…
Like I said in my previous post, bonds are both attractive and scary. What’s going on there? It is as if we had to choose between impossible directions:
To Stay or to Grow, to Be an Eternal Child or to Cut Ties
There are bonds in our lives right from the moment we were conceived. We exist because a man and a woman had a special bond together. And right from birth we discover that bonds can be threatened. The child is separated from her mother when he comes out, he has no choice, he has to be born if he is to become himself. So right from the beginning we face a dilemma, which is going to happen again when the grown up child leaves the family home: to become ourselves we must leave, separate ourselves and become distinct from our family, but then what happens to these bonds? And if we want to keep these bonds, can we become ourselves?
To Love or to Be Free, To Be Lonely or to Be Imprisoned
Without bonds we die in our loneliness, but within them we fear we will be strangled to death. We desperately look for bonds to get away from loneliness, but as soon as bonds start to become too strong, they turn into menacing monsters. Either I am free, and I have to accept to live without bonds, without love, or I accept to be tied but I have to give up freedom. Am I free if someone else is able to make choices that will impact my life? Will I disappear if I love this person so much? Do I have to choose between loneliness and a prison? A bond that becomes too important represents the risk of becoming dependant, vulnerable, defenceless. In fact, behind this lies the fear of being abandoned. It would hurt too much to be betrayed. We have to protect ourselves, build a safety distance, even cutting ties if necessary. Otherwise we have to renounce freedom…in fact, it would mean giving up life itself.
To Take Care of Oneself or To Take Care of Others, To Sacrifice Oneself or to Sacrifice Others
So how can we attach ourselves to each other? If one thinks he or she is not good enough to be interesting at all, one will have to disguise him or herself. We try to guess what the others desire in order to fulfil their demands, and maybe we will be worth their friendship. I remember that when I was asked: “what about you, what do you feel like doing?”, I could basically answer nothing. I had such a habit to do what other people desired that I did not even know what I personally liked or not, what I really desired. I thought that if I wanted friends, I had to sacrifice myself, because if I tried to exist, I would have to sacrifice others and I would necessarily end up alone.
What can we do with such ugly options? What I shared in this CD is very exciting to me, because I now believe that these dilemmas are not the only existing ways. There are other possible paths allowing good and meaningful relationships.
When Jesus was asked what he considered to the most important thing in life, he answered : “Love the Lord your God with all your heart and with all your soul and with all your mind. (…) And Love your neighbor as yourself.”
So three dimensions seem important to explore about our bonds: God, our neighbour, and ourselves…
To be continued…
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