mercredi 23 décembre 2009

Nos liens (4) - Noël et Nouvel An / Our Ties (4) - Christmas and New Years Eve

(English version below)

Je suis dans le bus de retour du bureau. Dans la rue les banderoles lumineuses scintillent et les magasins sont remplis d’étoiles, de lumières et de guirlandes. Il y en a moins cette année peut-être, par mauvaise conscience écologique. Mais difficile d’ignorer que dans deux jours c’est Noël.

Les fêtes de fin d’année sont un puissant révélateur de nos liens. Tout au long de l’année on a pu l’ignorer, vivre sa vie dans son petit univers local, tourner autour de sa propre bulle, mais là, impossible d’y couper. Là se retrouvent nos deux sources de liens fondamentales, qui ont donné un titre à deux chansons du CD : Famille, et Amis. Noël et Nouvel An.

S’il y a une fête qui concentre chaque année toutes les joies et toutes les craintes à la fois, c’est bien le Noël en famille. La famille telle qu’elle est, celle qu’on n’a pas choisi, celle qu’on chérit et qu’on fuit, celle qui chante et qui grince, celle qui parle fort et qui se tait. Et qui arrive à être tout ça en même temps. A Noël on se rappelle d’où l'on vient et l'on regarde ce qu’on est devenu. On interroge nos liens avec ceux qui sont partis, et on invente les liens avec ceux qui viennent d’arriver. Telle grand-mère s’est endormie pour le grand sommeil, et trois bébés se sont invités dans le même temps. Tels cousins sont en Amérique du Sud, on ne les verra pas cette année. Et ça fera plaisir de voir ces autres cousins que l'on n’a pas vu depuis longtemps. Ou alors cette année sera intime, il ne reste plus grand-monde...bref, il y a tous nos liens génétiques et historiques dans Noël.

D’ailleurs, Noël ne fête-t-il pas la naissance d’un lien entre Dieu et nous ? Celui qui a été surnommé Emmanuel (Dieu avec nous) est venu nous rappeler l’importance des liens (tu aimeras...) et aussi nous dire que le lien avec le ciel n'était pas coupé, que Dieu se soucie de nous…

Puis vient Nouvel-An, qui nous parle de nos liens aux autres. A partir d’un certain âge on le fête avec les amis. Chaque année se répète l’angoisse de savoir où l’on sera, et surtout, avec qui. Là se fait comme un résumé de nos liens avec les autres. Qui est proche de moi ? De qui suis-je proche ? Où en sont mes liens ? Serais-je invité ? Qui inviterai-je ? On retrouve ces amis qui ont changé, avec qui on réinvente le lien. Et puis on pense à ceux qui ne sont pas là et qui nous manquent. On les fait vivre au fond de nous, et l’on espère que l’on vit au fond du leur. Pourquoi envoie-t-on des cartes de vœux, sinon pour que nos liens ne s’effacent pas ?

Ces fêtes prennent donc une photo de nos liens, une carte de nos ficelles. Et quelque part, toutes ces histoires rassemblées, ces souvenirs et ces partages sont comme ces traits que les enfants relient entre des points numérotés sur une feuille de papier, et qui font apparaître une image. Sur cette feuille, dessinée par nos liens, apparaît quelque chose qui ressemble à notre visage.

Oui, il y a bien de notre identité dans ce dessin. Ces fêtes sont pour moi l’occasion de rassembler tous ces liens au fond de moi, que ce soit de personnes présentes ou pas, et d’en repartir plus moi-même pour continuer à inventer qui je serai demain, et qui nous serons.

Alors par le lien de ce blog, je vous souhaite de très bonnes fêtes. Que Dieu vous remplisse de lien.



I am in the bus going back from the office. In the street I can see many flashing banners; stores are filled with starts, lights and garlands. There seem to be fewer lights this year, maybe because of ecological considerations. But it is difficult to ignore the fact that in two days it is Christmas day!

End of year festivities are a powerful telling of our ties. For the whole year we could ignore this, living our lives in our small local universe, in our personal bubbles, but comes this time of the year when we can’t escape. There lie two sources of our fundamental ties, each of them being a title of a song of the CD: Famille (Familiy), and Amis (Friends). Christmas and New Year’s Eve.

If there is a time of the year when both joy and fears collide, Christmas with the family is this time. It is just the way it is, this family we did not chose, this family we both cherish and avoid, this family that sings and grinds, speaking loud and saying nothing. Family manages to be all of that at the same time. Christmas reminds us of where we come from and what we have become. We question our ties with those who left, and we invent our ties with those who just arrived. This grandma died this year, and three babies invited themselves. These cousins left for South America, we will not see them this year. But it will be great to see the other cousins we did not see for long. Or this year will be quite intimate, because there are not a lot of people anymore. In short, there are all our biological and historical ties in Christmas.

By the way, isn’t Christmas celebrating the birth of a tie between God and us? The one who was called Emmanuel (God with us) came to remind us of the importance of ties (you shall love…) and told us that we were not alone in the universe because God cares about us…

A week later comes New Year’s Eve, telling us about our ties with others. Starting from a certain age, we celebrate it with friends. Every year, everyone wonders where he or she will be, and most important, with who. A summary of our ties with others is revealed. Who is close to me? Who am I close to? What is the shape of my relationships? Will I be invited? Who will I invite? We meet with friends who changed, with whom we reinvent our ties. We think of these people who are not there and we miss them. They live in us and we hope we live in them. Why do we send Season’s greeting cards, unless we want our ties not to disappear but to be strengthened?

So this festive season takes a photograph of our ties; it draws a map of our bonds. Somehow, all these stories and memories and fellowship are like these lines that children draw between numbered dots on a sheet of paper. A picture appears. And this drawing, made of all our ties, has something that looks like our face.

Yes, it’s me on this picture. These festivities are the occasion for me to gather all these ties inside of me, whether it concerns people who are there or not. Full of all these ties, I can see a better picture of myself and start inventing who I will be tomorrow, and who we will be.

So I tak the opportunity of the connection of this blog to wish you a wonderful and meaningful time of festivities. Let God fill you with ties, bonds, links, whatever you want to call them!


vendredi 18 décembre 2009

Nos liens (3) – avec soi-même // Our ties (3) – with oneself


(English version)

Ca y est, tout est réinstallé sur mon ordi, c’est comme neuf ! J’ai pu recommencer le travail de montage. Dehors tout est blanc, la neige est tombée cette nuit. J’ai un peu de temps ce matin, je vais donc continuer la réflexion sur le thème du CD.

Un jour que j’étais plutôt perdu, j’ai demandé à un ami : « C’est quoi le sens de la vie ? ». Il m’a répondu : « c’est apprendre à aimer et à être aimé ». J’ai toujours gardé sa réponse au fond du cœur. Jésus ne dit pas autre chose : comme on l’a vu, le sens de la vie consiste à être en lien : avec Dieu, avec l’autre, et avec soi-même. Voici donc quelques réflexions sur ces trois dimensions, en commençant par la relation avec soi-même.

Nous naissons en lien avec notre famille, mais pour grandir nous devons apprendre à être en lien avec nous-mêmes. Pour devenir adulte, « l’homme quittera son père et sa mère ». Et seulement ensuite, « il s’attachera ». C’est comme s’il fallait d’abord apprendre à être en lien avec Dieu et avec soi-même pour apprendre à l’être avec l’autre. Sinon on sera tenté d’utiliser l’autre pour combler le vide ou remplacer nos parents. Aimer quelqu’un veut dire qu’on le laisse libre, et quand on utilise quelqu’un, on ne le respecte plus. Donc il faut apprendre à être un bon compagnon pour soi-même.. Et dans ce domaine-là, j’ai un modèle. Il s’appelle…Lucky Luke. Si, si. Voilà la chanson qu’il chante à chaque fois qu’il se dirige vers le soleil couchant sur son fidèle Jolly Jumper :

I'm a poor lonesome cowboy
I'm a long long way from home

Je suis un pauvre cowboy solitaire
Je suis très loin de chez moi

Si Lucky Luke a quitté sa famille, apparemment il sait être un bon parent pour lui-même. Il n’attends pas des autres qu’ils répondent à ses besoins, parce qu’il y répond lui-même. Il est autonome. Mais il n’a pas oublié son « chez lui » puisqu’il en parle dans sa chanson. Il a quitté, mais il n’a pas coupé. Il sait d’où il vient, son histoire et sa famille sont en lui, et c’est bien comme ça. Il est en paix avec ses racines, avec ce que ça représente de bon et de moins bon.

There are guys who just figure
Have a problem with a gun

And a finger on a trigger

Can be dangerous, hurt someone


Il y a des gars qui pensent
Tout résoudre avec un pistolet
Et un doigt sur la gachette

Peut-être dangereux et blesser quelqu’un

Lucky Luke sait qu’il y a des choses qui peuvent blesser. Lucky Luke a appris à poser des limites. Quand d’autres ont transgressé notre espace, on a peur que cela se reproduise. Résultat, on se crée une distance défensive qui empêche quiconque de s’approcher de nous. En tous cas de près. Mais Lucky Luke a fait le point, il a compris que certaines choses qu’il a subites n’étaient pas justes, et qu’on doit respecter ses limites, comme pour n’importe qui d’autre. Il est donc en sécurité, et peut faire face aux choses autrement qu’en fuyant ou en sortant son pistolet:

But problems solve much better
By keeping calm and true


Les problèmes se résolvent bien mieux

En restant calme et vrai

Lucky Luke a appris à être vrai avec lui-même, à accueillir sans jugement tout ce qu’il ressent. Il est en lien avec lui-même. Ainsi il n’a pas le sentiment de laisser de côté une partie de lui-même. Il peut faire des choix en sachant que c’est bien lui qui les fait et non des peurs, des sentiments d’obligation ou de colère. Donc il est libre de se lier, et c’est ce qu’il fait : il n’hésite pas à s’engager pour des gens aussi longtemps qu’ils subissent une injustice.

I'm a poor lonesome cowboy
But it doesn't bother me

'Cause this poor lonesome cowboy

Prefers a horse for company

Got nothing against women
But I wave them all goodbye
My horse and me keep riding
We don't like being tied

Je suis un pauvre Cowboy solitaire
Mais ça ne me dérange pas
Parce que ce pauvre cowboy solitaire
Préfère un cheval comme compagnie
J'ai rien contre les femmes
Mais je leur dit au-revoir
Mon cheval et moi on avance
On n'aime pas être liés

Lucky Luke sait donc être seul. Mais en fait, il n’est pas si solitaire que ça : il a son ami Jolly Jumper. C’est tout le paradoxe : le simple fait de dire « On n’aime pas être liés » veut dire qu’en fait il s’est lié, mais il a librement choisi à qui.

Bref, je crois qu’il est important d’apprendre à devenir un bon compagnon pour soi-même pour le devenir pour d’autres.

Et vous ? Qu’est-ce qu’être « en relation avec soi-même » pour vous ? Et que veut dire « quitter père et mère » ?

Prochain épisode : se lier à l’autre.

There it is, my computer is like new, everything has been reinstalled. I could resume the work of editing. Everything is white outside, snow covered the land last night. I have a bit of time this morning, let’s go on with the theme of the CD.

One day I was quite lost in my life, and I asked a friend: “what’s the purpose of life?” He answered: “It is to learn to love and to be loved.”. I always kept his answer deep in my heart. Jesus says exactly the same thing. Like we already read, for him the purpose of life lies in being tied with God, with others, and with oneself. Here are a few thoughts about these three dimensions, beginning with being in relationship with oneself.

We were born in relationship with a family, but in order to grow up we have to learn to establish ties with ourselves. To become an adult, “man will leave his father and mother”. And only after that he “will be united to” his wife. It is as if we needed to learn how to establish ties with ourselves before being able to do it with others. Otherwise we will be tempted to use the other person to fill our emptiness or to replace our parents. However, loving someone means this person remains free, and when we use people we don’t respect them anymore. So we have to learn how to become good companions for ourselves. I have a model for that: he is called Lucky Luke. No Kidding. Here is the song he always sings when he’s going towards the sun on his faithful Jolly Jumper:

I'm a poor lonesome cowboy
I'm a long long way from home


If Lucky Luke left his family, he knows how to be a good parent for himself. He does not expect others to meet his needs, because he takes care of them by himself. He is autonomous. But he has not forgotten his home, he sings about it. He left, but he did not cut the ties. He knows where he comes from, his story and his family are in him, and it is a good thing. He is in peace with his roots, with whatever the good and the bad it represents.

There are guys who just figure
Have a problem with a gun
And a finger on a trigger

Can be dangerous, hurt someone


Lucky Luke knows some things can hurt. He learned to set boundaries. When other people transgressed our inner space, we fear it might happen again. As a result, we create a safety distance preventing everyone to get too close to us. But Lucky Luke thought about it, and he understood that some things done to him were not normal and unfair, and that other people should respect his boundaries like anybody else. So he is secure, and he can face things differently. He does not run away or defend himself with his gun:
But problems solve much better By keeping calm and true

Lucky Luke learned to be true with himself, welcoming everything in him without judgement. He is in true relationship with himself. Therefore he does not neglect a part of himself. He can make choices knowing it is him who chooses and not his fears, or his feelings of obligation or of anger. So he is free to establish ties, and he does: he knows how to commit himself for people as long as there is injustice.

I'm a poor lonesome cowboy
But it doesn't bother me
'Cause this poor lonesome cowboy
Prefers a horse for company

Got nothing against women
But I wave them all goodbye

My horse and me keep riding
We don't like being tied


Lucky Luke knows how to be alone, but in fact is not so lonely: he has got his friend Jolly Jumper. It is a paradox in deed to say: we don’t like being tied. If he says we, it means he is already tied, but he feely chose to whom.

In short, I think it is important to become a good companion for oneself if we want to become good companions for others. God plays a major role in this development, but we will come back to that in the third part.

What about you? What do you think “being in relationship with oneself” means? What does “Leaving father and mother” means?

In the next episode: to tie oneself to others.

vendredi 11 décembre 2009

Nos liens (2) - Le dilemme // Our Ties (2) – The dilemma

(English version below)

Mon ordinateur travaille tout seul, je suis en train de tout réinstaller suite au virus. Ca prend du temps. Pendant qu’il travaille, je vais continuer la réflexion sur le thème du CD : Nos liens…

Comme je le disais dans mon post précédent, les liens nous attirent autant qu’ils nous font peur. Dans les commentaires, Chantenille et Anonyme ont parlé de dilemme. Qu’est-ce qui se joue là ? C’est donc comme si les liens nous mettaient devant des choix impossibles :

Rester ou grandir, être enfant éternellement ou couper les liens

Dès notre conception nous sommes en lien. Nous existons parce qu’un homme et une femme se sont attachés l’un à l’autre. Et dès la naissance nous prenons conscience que les liens peuvent être menacés. L’enfant est séparé de sa mère à l’accouchement, il doit sortir pour devenir lui-même. Donc dès le début nous sommes face à un dilemme, qui se reproduira quand le jeune quittera la maison familiale : pour devenir nous-mêmes nous devons nous séparer, nous distinguer, mais alors que deviennent les liens ? Et si nous voulons garder les liens, pouvons-nous devenir nous-mêmes ?

Aimer ou être libre, être seul ou emprisonné

Sans les liens nous mourons de solitude, et pourtant avec eux nous craignons de mourir étouffés. Nous recherchons désespérément des liens pour échapper à la solitude, mais dès que des liens commencent à être forts, ils se transforment en monstres menaçants. Soit je suis libre, mais j’accepte de vivre sans lien, sans amour, ou alors j’accepte d’être lié mais je renonce à ma liberté. Suis-je libre si quelqu’un d’autre peut faire des choix qui auront un impact sur ma vie ? Vais-je disparaître si j’aime si fort cette personne ? Dois-je choisir entre la solitude et la prison ? Un lien qui devient trop important, c’est le risque d’être dépendants, vulnérable, sans défense. En fait, derrière il y a souvent la peur d’être abandonné. Ca ferait trop mal d’être trahi. Il faut vite s’en protéger, mettre des distances, voire couper les liens. Ou alors renoncer à sa liberté…en fait, cela reviendrait à renoncer à vivre.

Prendre soin de soi ou prendre soin des autres, se sacrifier ou sacrifier les autres

Alors comment être en lien ? Si l’on ne pense pas être assez bien pour que quelqu’un s’intéresse à nous, alors il faudra se déguiser pour devenir intéressant. On va essayer de deviner d’avance ce que l’autre désire, et le faire, là peut-être qu’on sera dignes d’être en liens. Je me souviens que lorsqu’on me demandait : « Et toi, qu’est-ce que tu as envie de faire ? », j’étais incapable de répondre. J’avais tellement pris l’habitude de faire ce que les autres attendaient de moi que je n’arrivais même pas à savoir ce que j’aimais ou pas, ou ce que je désirais réellement. Je pensais que si je voulais des amis, je devais me sacrifier, parce que si j’essayais d’exister, je devais sacrifier l’autre et je me retrouverais forcément tout seul.

Que faire devant tant de choix impossibles ? Si ce que j’ai partagé dans le CD est si fort pour moi, c’est que je crois aujourd’hui que ces dilemmes ne sont pas une fatalité. Il existe d’autres voies, qui ouvrent des perspectives extraordinaires.

Lorsqu’on a demandé à Jésus qu’est-ce qu’il considérait comme le plus important dans la vie, il a répondu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée (…). Et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Trois dimensions donc à explorer dans les liens : Dieu, l’autre, soi…

A suivre…

My computer is currently working on its own, I am re-installing all my programs because of a virus. It takes time, so while it’s doing its job, I’ll keep on writing about the theme of the CD : our bonds…

Like I said in my previous post, bonds are both attractive and scary. What’s going on there? It is as if we had to choose between impossible directions:

To Stay or to Grow, to Be an Eternal Child or to Cut Ties

There are bonds in our lives right from the moment we were conceived. We exist because a man and a woman had a special bond together. And right from birth we discover that bonds can be threatened. The child is separated from her mother when he comes out, he has no choice, he has to be born if he is to become himself. So right from the beginning we face a dilemma, which is going to happen again when the grown up child leaves the family home: to become ourselves we must leave, separate ourselves and become distinct from our family, but then what happens to these bonds? And if we want to keep these bonds, can we become ourselves?

To Love or to Be Free, To Be Lonely or to Be Imprisoned

Without bonds we die in our loneliness, but within them we fear we will be strangled to death. We desperately look for bonds to get away from loneliness, but as soon as bonds start to become too strong, they turn into menacing monsters. Either I am free, and I have to accept to live without bonds, without love, or I accept to be tied but I have to give up freedom. Am I free if someone else is able to make choices that will impact my life? Will I disappear if I love this person so much? Do I have to choose between loneliness and a prison? A bond that becomes too important represents the risk of becoming dependant, vulnerable, defenceless. In fact, behind this lies the fear of being abandoned. It would hurt too much to be betrayed. We have to protect ourselves, build a safety distance, even cutting ties if necessary. Otherwise we have to renounce freedom…in fact, it would mean giving up life itself.

To Take Care of Oneself or To Take Care of Others, To Sacrifice Oneself or to Sacrifice Others

So how can we attach ourselves to each other? If one thinks he or she is not good enough to be interesting at all, one will have to disguise him or herself. We try to guess what the others desire in order to fulfil their demands, and maybe we will be worth their friendship. I remember that when I was asked: “what about you, what do you feel like doing?”, I could basically answer nothing. I had such a habit to do what other people desired that I did not even know what I personally liked or not, what I really desired. I thought that if I wanted friends, I had to sacrifice myself, because if I tried to exist, I would have to sacrifice others and I would necessarily end up alone.

What can we do with such ugly options? What I shared in this CD is very exciting to me, because I now believe that these dilemmas are not the only existing ways. There are other possible paths allowing good and meaningful relationships.

When Jesus was asked what he considered to the most important thing in life, he answered : “Love the Lord your God with all your heart and with all your soul and with all your mind. (…) And Love your neighbor as yourself.”

So three dimensions seem important to explore about our bonds: God, our neighbour, and ourselves…

To be continued…

lundi 7 décembre 2009

Nos liens (1) // Our Ties (1) - Introduction



(English version below)

Tout d’abord merci à tous ceux qui ont participé à mon petit sondage sur les concerts, c’était très intéressant. Je pourrais résumer les différents avis dans la jolie formule de Lexy : le concert est un « chœur à cœur ». Il semble que ce qu’on aime, dans un concert, c’est la force de la relation (avec l’artiste, avec les autres…) et de l’expérience commune qu’on vit ensemble à travers la musique.

Côté news, ça y est, j’ai livré la troisième chanson pour le mixage ! Maintenant que la majorité des enregistrements sont terminés, je peux travailler sur une chanson à la fois jusqu’à ce qu’elle soit finie. Mais l’hiver approche, les virus infectent joyeusement tout le monde, y compris mon ordinateur. Résultat, je vais devoir tout réinstaller, ça va prendre un peu de temps. Donc pour l’instant je ne peux plus travailler sur le CD.

En attendant, j’ouvre une petite série de réflexions sur le thème du CD. Après avoir longtemps cherché, j’ai finalement décidé que l’album s’appellerait: « Nos Liens ».

Comme je l’avais déjà indiqué précédemment, l’orientation générale du CD est partie de réflexions sur la solitude. Même si aujourd’hui nous sommes connectés les uns aux autres de toutes les manières imaginables (téléphone portable, sms, chat, Facebook, etc.), force est de constater que ça n’empêche pas de se sentir seul. C’est ce que peut ressentir l’étudiant dans sa piaule de 7m² dans une ville inconnue, ou l’enfant qui pense que c’est de sa faute si ses parents divorcent. C’est l’homme cherchant une âme sœur sur meetic.com ou la femme âgée seule avec sa télé. C’est bizarre, mais c’est dans les villes que j’ai l’impression de trouver le plus de solitude. Quand je rentre de Genève tard le soir, j’ai l’impression qu’on peut être tant de gens à vivre les uns à côté des autres tout en se sentant très seuls. C’est tout le sens de cette belle bande annonce du film « Collision ». A bientôt 7 milliards d’être humains sur terre, il devrait y avoir moyen de s’arranger, non ? Et pourtant…

Derrière la solitude, il y a la question de nos liens, de ce qui nous rattache les uns aux autres. C’est donc cela que j’ai essayé d’explorer en chansons.

Ces dernières années, les relations sont quelque chose sur lequel j’ai beaucoup réfléchi. Lorsque Christophe Maë chante « faut pas qu’on s’attache, et qu’on s’emprisonne », il reflète bien le questionnement que nous avons face aux liens. Les liens nous attirent autant qu’ils nous font peur. Avec une corde, on peut être attaché comme un prisonnier ou retenu de tomber dans le vide après une glissade sur une paroi. La même corde semble pouvoir nous emprisonner ou nous libérer.

Dans les quelques posts à venir, je vais donc partager quelques réflexions sur « Nos Liens », n’hésitez pas à réagir dans les commentaires et lancer une discussion…!

A bientôt !


First I’d like to thank those who participated in my little survey on concerts, it was very interesting. I could sum up most of what was said by the words “bonds, relationships”. It seems that what we like in a concert is the relationship that is created with the artist and with one another, which the common experience of music creates.

I finally managed to deliver the third song to the sound engineer. Now that most recordings are done, I can work on one song at a time until it is finished. But winter is near, and viruses joyfully infect everyone, including my computer. As a result I’ll have to reinstall everything, it will take a bit of time. So for the moment I can’t work on the CD anymore.

In the meantime, I open a series of articles on the theme of the CD. After a (very) long period of reflection, I finally decided that the album would be titled “Nos liens” (our bonds).

Like I already mentioned, the general orientation of the CD came from thinking about loneliness. Even if today we are connected to each other with every possible means (mobile phone, sms, chat, Facebook, etc.), it still does not prevent from experiencing loneliness. It’s what a student in his small flat in a unknown city can feel, or the child who thinks it’s his fault if his parents decided to divorce. It touches the man who searches a mate soul on meetic.com or the old lady in front of her T.V. It may seem bizarre, but it is in cities I feel loneliness the most. When I come back from Geneva, late at night, I feel it’s possible to be so many people living beside each other while feeling quite lonely. It's all the signification of this trailer of the film "Crash". With soon 7 billion people living on the Earth, it should be possible that nobody might be lonely. And still…

Behind loneliness lays the question of our bonds, of what connects and binds us together. This is what I tried to explore with my songs.

These past years I reflected a lot about relationships. Christophe Maë sings: “Faut pas qu’on s’attache, et qu’on s’emprisonne” (“let’s not get attached to each other, let’s not be prisoners”), he’s telling very nicely about how uncomfortable we can be with relationships. Bonds are both attractive and scary. With a rope, we can be kept prisoners or prevented to fall from a cliff. The same thing seems to have both the power to keep us prisoners and to set us free.

In the next posts, I’ll share a few thoughts about “Nos Liens” (our bonds), please feel free to react in the comments and discuss it.

See you soon!

vendredi 13 novembre 2009

Comme les grands // Like the big guys

(English version below)

Il y a toujours des grands que l’on regarde et qui appartiennent à un autre monde. Quand j’étais à la maternelle, je jouais avec mes potes sur les coussins dans un coin de la pièce pendant que madame la maîtresse s’occupait des grands : les CP. Je ne sais pas comment elle s’en sortait avec plusieurs classes à la fois, mais c’était comme ça que ça se passait dans cette petite école du village d’Afa, en Corse. Quand je suis passé au CP, j’ai quitté les coussins pour m’asseoir sur les bancs. Je me souviens encore du premier livre que j’ai lu en entier : Yakari au pays des loups. C’était l’exploit du siècle. Et à ce moment-là, les grands, c’était les CE1. Les CM2, pour moi c’étaient déjà des adultes.

En ce moment mes soirées et jours de libres sont occupés par l’activité follement excitante du montage. Tous les musiciens que j’ai enregistrés sont maintenant des dizaines de pistes à découper pour en ressortir le meilleur, et je ne peux pas y couper, ça prends du temps. Alors pour survivre je rêve au concert de vernissage, et aux concerts qui suivront quand le CD sera sorti. Pour cela j’aime bien voir comment ça se passe chez les « vrais », dans la cour des grands. Je n’ai pas trop l’habitude d’aller à des concerts, dans la famille on n’avait pas trop les moyens, et ça peut vite être cher. Mais depuis quelques temps je m’y mets un peu, autant pour le plaisir que pour apprendre : Comment ces artistes commencent-ils un concert ? Quelle mise en scène ? Que disent-ils entre les chansons ? Qu’est-ce qui, dans un concert, en fait (ou pas) une expérience inoubliable ?

Avant-hier soir je suis allé voir Cesaria Evora en concert. C’est une très petite grande dame, une grand-mère qui doit s’accrocher au bras de quelqu’un pour aller sur la scène. Une Reine-Mère Noire qui vient visiter ses sujets avec les pieds nus. Elle était entourée de 8 musiciens extraordinaires qui ont enchaîné les titres avec un enthousiasme simple et communicatif. La salle était bondée, et sa voix remplie de soleil a fait danser les cœurs et les corps. Voilà un peu de sa musique:

J’essaie de comprendre pourquoi j’ai voulu aller la voir, et ce qui m’a plu :
- Je la connais déjà par ses CD et j’aime sa musique
- J’aime sa personnalité, une dame qui a galéré puis qui s’en est sortie et partage la musique joyeuse et nostalgique de son pays. Elle ressemble à une bienveillante grand-mère.
- Sur scène j’ai aimé la complicité des musiciens, leur sourire et le plaisir qu’ils mettaient à jouer. Des musiciens qui jouent sans plaisir m’enlèvent le plaisir de leur musique.
- Les quelques éléments de mise en scène (le violoniste et le saxophoniste qui enchaînaient des danses derrière…). Je vois qu’ils y ont travaillé, et je me suis senti honoré de ce qu’ils ont voulu nous donner cela en plus.

Et vous ?
- Qu’est-ce que vous cherchez dans un concert ?
- Qu’est-ce qu’il y a de plus dans un concert que dans un CD ?
- Qu’est-ce qui fait un « bon » concert ?

Je vous attends pour en discuter dans les commentaires… :)



There are always older ones we look at and who belong to another world. When I was in kindergarten, I used to play with my friends on the cushions in a corner of the room while the teacher took care of the “big guys” – the 1st grade. I don’t know how she managed to deal with several classes at the same time, but this is how things were in this small school of Afa, my village in Corsica. When I went in 1st grade, I left the cushions to sit on the bench. I still remember the first book I read in its entirety: Yakari in The Land of Wolves. It was the biggest event of the century. The “big guys” where the 2nd grade, and 5th grade guys where already adults to me.

Currently my evenings and free days are dedicated to the terribly exciting activity of tracks editing. All the musicians I recorded are now reduced to tons of tracks I have to edit to retrieve the best of it. I can’t escape, it takes time. So in order to survive I dream about the first concert I will do when the CD is released, and the concerts that will follow. And for this I like to study how it happens with the “big guys”, with renown artists. I am not really used to go and see concerts, with my family we had not a lot of money, and it can be very expensive depending on who you want to see. But lately I tried to go to concerts, both for my pleasure and to learn: how do these artists begin a concert? How do they behave on stage? What do they say in between songs? What makes of a concert an unforgettable experience (or not)?

On Wednesday I went to see a concert of Cesaria Evora. It is a very little great woman, a grandmother who needs to hold on to someone’s arm to reach the stage. She’s a Black Queen Mother who visits her subjects with bare feet. She was surrounded by 8 extraordinary musicians who played songs with enthusiasm. The hall was full, and her voice full of sun made hearts and bodies dance. Here's a bit of her music:

I try to understand why I went to see her, and what I liked :
- I already knew her through her CDs and I like her music.
- I like who she is. She had hard times but she persevered and now shares the joyful and nostalgic music of her country. She’s like a benevolent grandmother.
- On the stage I liked the complicity of the musicians, their smile and the pleasure they had to play. Musicians who play without pleasure remove any pleasure from me.
- I liked the elements of mise-en-scene…The violin and the sax were dancing in the background. I see they worked on it, and I felt honoured they wanted to give us this in addition to the sole music.

What about you? What do you look for in a concert? What is there in a Concert that there is not in a CD? What makes a “good” concert”?

Let’s discuss this in the comments… :)

jeudi 5 novembre 2009

Clarinette Bis

(English version below)
Hier soir, c’est un clarinettiste qui est venu jouer. Il porte un nom formidable : Renato Mastrocola. Je trouve ce nom extraordinaire. Il impose tout de suite le respect que l’on doit à un musicien illustre parce qu’il a un nom italien. Ca sonne comme « Pavarotti ». On a envie de le déclamer avec une voix forte comme un présentateur à l’entrée de l’artiste, et il est forcément accueilli avec un tonnerre d’applaudissement.

Renato fait partie de cette équipe de jeunes formidables de mon église qui m’ont apporté un soutien sans faille à chaque fois que j’ai fait appel à eux. Et comme les autres il s’est mit sous la Cabane où il a travaillé, sué, lutté et recommencé pour attraper mes notes impossibles. Quand je lui disais « c’est bon, ça devrait aller » et il me répondait toujours : « Non ! Ce n’est pas encore bon ! Encore une prise ! » Et il avait raison, cette prise supplémentaire était toujours un petit miracle, à chaque fois la meilleure.

A la fin de la soirée, j’avais un instrument de plus sur le CD. Il reste encore beaucoup de travail, mais chaque étape nous rapproche du but, et c'était un honneur d'avoir pu enregistrer quelqu'un du nom de Renato Mastrocola.

Last night, a Clarinet came to play. He has an awesome name: Renato Mastrocola. I find this name extraordinary. When you hear this name, you suddenly pay to this person the respect due to a famous artist because he has an Italian name. It rings like “Pavarotti”. It makes me feel like shouting it loud like a frontman just before the artist enters, and his coming provokes a thousands applauses.

Renato belongs to this wonderful team of youth of my church who always supported me whenever I called them. Like the others, he sat in the Shelter and he worked, sweated, and struggled to catch my impossible notes. When I would tell him :“It’s ok, this should be fine”, he would always answer: “No! It is not yet fine, record me again!” And he was right, this last additional take was always a little miracle because it was the best one.

At the end of the recording, I could say I had an additional instrument on the CD. There is still quite some work to do. But each recording brings me closer to the goal, and it was another step accomplished yesterday.

lundi 2 novembre 2009

Strasbourg

Dans les belles rues de Strasbourg... // In the beautiful streets of Strasbourg...

Après un week-end bien occupé, c’est lundi soir, et ma maison avait bien besoin de se retrouver un peu. J’ai donc invité Norah Jones pendant que je faisais le ménage. Un p’tit coup de téléphone, et Norah frappait à la porte. Elle s’est installée au piano, et sa voix chaude a rempli mon appart de douceur et de calme.

“When I look in your eyes
I can feel the butterflies
I love you when you're blue…”

C’est un miracle quotidien qui était inconnu il y a à peine un siècle…pouvoir inviter un musicien chez soi à toute heure de la journée, avec juste un CD.

J’ai maintenant une salle de bain toute propre et un appart prêt à accueillir les musiciens (en chair et en instruments ceux-là) qui vont recommencer à défiler à la maison.

Cette soirée tranquille est bienvenue après un gros week-end. Avec la B.O. nous étions à Strasbourg pour un concert à l’occasion de la Fête des Protestants 2009. Le défi était de taille : la moitié des musiciens jouait déjà le matin dans un autre groupe tandis que l’autre moitié (dont j’étais) devait faire l’allez retour sur Strasbourg dans la journée avec un concert au milieu, et seulement deux heures pour s’installer et faire les balances.

Tout au stress de la préparation, nous étions réunis dans une petite arrière salle des locaux de l’Armée du Salut quand le « Major » (c’est comme ça qu’ils appellent le responsable) nous expliqua qu’à ce même endroit, le matin même, il avait nourri une femme et ses six enfants qui dormaient dans la rue depuix 4 jours. C’est le quotidien de cette église qui se dédie à soulager et aider ceux qui sont en difficulté…La misère n’a pas de frontières. Je ne me sentais pas bien fier.

Avec les kilomètres que nous avions dans le dos et la fatigue dans yeux, ça n’a pas été notre meilleur concert. Mais c’est toujours formidable de voir comment certains y trouvent tout de même leur compte et viennent nous le dire ! Malgré nos fausses notes. La beauté est dans les yeux de celui qui regarde...

Ah, je m’excuse, Norah doit partir, je vais la raccompagner à la porte. Bonne nuit…

Près du canal à Strasbourg // Beside the channel in Strasbourg

After a busy week-end, it’s Monday night and my house needed some cleaning. So I invited Norah Jones at home while I was tidying my flat. Just a phone call and Norah was knocking at my door. She sat at the piano, and her warm voice started filling my apartment with a sweet calm.

“When I look in your eyes
I can feel the butterflies
I love you when you’re blue…”

It is a daily miracle that people did not even know hardly a century ago…being able to invite a musician at home anytime, with only a CD.

I now dispose of a clean bathroom and the apartment is ready to welcome the (real) musicians who are going to come and record soon.

This calm night is good after this busy week-end. With the B.O. we were in Strasbourg for a concert. The challenge was pretty big: half of the band played in another band in the morning while the other half (whom I was part of) had to go to Strasbourg, perform the concert and come back in the same day. And we only had two hours to set up the P.A. system.

Juste before the concert, we were quite nervous when we gathered in a small room of this Army of Salvation church. Then the “major” (I don’t know the word for their pastor in English) told us that this morning, in that very room, he had fed a woman with her 6 children who had slept in the street for 4 days. This church daily feeds homeless and poor people... Poverty knows no frontiers. I felt really small.

With the kilometres and the fatigue, this concert was not our best one. But it is always amazing to see how some people manage to find things they like and come to us to tell it! Despite our wrong notes. Beauty is in the eyes of the one who looks.

Oh, sorry, Norah has to go, I must show her the way to the door. Good night…

jeudi 29 octobre 2009

Une journée molo // a slow day

(English version below)
Ah, que c'est bon de retrouver sa vie! Je ne me rendais pas compte à quel point je me mettais la pression...Ce matin le soleil m'a souhaité la bienvenue en me peignant un superbe tableau à la fenêtre. Ca fait du bien d'être accueilli ainsi dans le monde des vivants.

Aujourd'hui j'avais pris congé pour travailler sur le CD et aller au studio de mixage. Comme je n'ai pas beaucoup avancé mais que j’avais retenu le studio, je suis simplement allé écouter les mixages qu'Hernan Hidalgo, du studio silver-street, a déjà fait. Et ça sonne vraiment bien! Ca augure bien pour la suite!

Comme j'étais en congé, après je me suis accordé le droit de ne rien faire. Et c’est ce que j’ai fait. Oh! Que c'est bon! Une grosse assiette de pâtes devant quelques bonnes séries américaines bien vides, rien que du bonheur. Sans culpabilité, j'assume.

Et comme il fait si beau et que les couleurs de l'automne sont magnifiques en ce moment, je suis allé me poser avec ma guitare sur un tronc d'arbre dans le champ d'à côté, et roule! J'ai fait un concert privé pour une audience innombrable d'insectes rampants et volants, d'oiseaux de toutes sortes, ainsi qu'à Monsieur le Soleil qui m'avait accueilli ce matin et à qui j'ai pu dire au revoir.

Le Créateur est un artiste incomparable devant lequel les troubadours ne peuvent que s'incliner.

Bref, je suis maintenant devant mon ordi avec une bonne tasse de Horlicks, et j'ai réussi à écrire un post pour dire que je n'ai rien fait. Si, si.

Avec Hernan au studio // With Hernan in the studio.

Oh, it’s so good to have my life again ! I did not realize how much I had put pressure on myself…This morning the sun welcomed me and painted a beautiful picture at my window. It feels good to be welcomed this way in the world of the living.

Today I had taken a day off to work on the CD and go to the mix studio. Given I had not done much, I simply went to listen to the song already mixed by Hernan Hidalgo, from the studio Sliver-Street. It sounds really good! I’m looking forward to hearing the rest!

Given I had this day off, afterwards I decided I had the right not to do anything. And I did it. Oh, it’s sooo good! A big plate full of pastas in front of dumb American series, it was just pure happiness. No guilt, that’s the best part of it.

And given the weather was so beautiful and the colours of autumn are very bright at the moment, I went to a field nearby and sat down on a tree trunk. I performed a private concert for a crowded audience of crawling and flying insects and all sorts of birds. I could even say goodbye to Mr. Sun who had welcomed me this morning.

The Maker is an incomparable artist in front of whom the troubadours can only kneel down.

In short, I am now in front of my computer with a good mug of Horlicks, and I managed to write a post to tell I did not do anything. No kidding.


lundi 26 octobre 2009

Decision...

(English version below)

C’est donc décidé...le CD ne pourra pas sortir en décembre.

Après une courte nuit (retour à 2h du mat après le concert de Grenoble), je me suis remis au travail, et je me suis battu toute la journée à essayer de corriger des enregistrements d’instruments qui sonnaient faux. A la fin de la journée j’étais obligé de constater que cela demanderait encore beaucoup de travail.

Si je veux sortir le CD à la date que je me suis fixée (avec le concert le 6 Décembre), il faudrait que j’envoie le CD au pressage dans deux semaines au plus tard. J’ai fait le compte de ce qui reste à faire, en comptant le fait que je travaille et qu’on a un concert le week-end prochain. Si je maintiens, je vais bâcler ce CD et mourir de stress et de manque de sommeil. Une petite conversation avec mon comité restreint (mes voisins Nono et Hervé) commence à me rendre la sagesse, héhé !

Une nuit de repos là-dessus a fini de me convaincre. Donc...j’abandonne l’idée de sortir le CD en décembre et je repousse le concert de vernissage.

Ce soir, je suis à la fois triste et soulagé.

Triste parce que je pensais avec joie à ce concert de vernissage dans cette période particulière de fin d’année. Mais je me dis que ce n’est que partie remise.

Et soulagé d'abord parce que je vais pouvoir recommencer à vivre, reprendre la natation, l'escalade, la lecture, partir en week-end pour autre chose que la musique, bref, plein de choses qui étaient pas mal en standby ces derniers temps.

Et soulagé aussi parce que je pense à tout ce à quoi j’avais renoncé à réaliser dans ce CD. Je vais quand même pouvoir le faire parce que maintenant il y a le temps. Par exemple, je voulais un violoncelle solo pour l’une des chansons, mais j’y avais renoncé par manque de temps. J’aurais donc sorti cette chanson à moitié de ce que j’aurais rêvé qu’elle soit. Maintenant je sais qu’elle n’aura pas ce goût de regret et d’inachevé.

C’est juste un détail, mais ça me fait penser à quelque chose de plus large : ne pas renoncer à ses rêves. Combien de fois ais-je laissé les circonstances ou la vie décider du sort de mes rêves ? Nos rêves demandent qu’on se batte pour eux, qu’on n’y renonce pas, qu’on ne les laisse pas tomber…

Donc voilà, il faudra attendre le CD un peu plus longtemps…désolé ! Mais j’espère que cela signifie juste qu’il sera mieux !

Pour me faire pardonner, et pour faire patienter un peu, j'ai mis en ligne deux chansons que vous pouvez télécharger à cette adresse. C'étaient des idées de chansons que j'avais enregistrées rapidement il y a quelques années, elles n'ont donc pas du tout la prétention d'être terminées ou de finir sur un CD un jour...

A bientôt pour la suite!

OoooooooooooooooO

So it’s decided...the CD will not be out for December as planned.

After a short night (we returned at 2 a.m. after the concert in Grenoble), I resumed working on the project and fought for the whole day long on trying ton correct some instruments tracks that did not sound right. At the end of the day, I had to accept this would take more time than I had expected.

If I want to release this CD at the date I had decided (with the concert on December 6th), I would have to send the album for duplication in two weeks at the latest. I counted the things I still have to do, and the time I have left with my job and next week-end’s concert. If I maintain the release date, I will dash the CD off and die from stress and lack of sleep. A little conversation with my small local committee (my neighbours Nono and Hervé) started to insert some wisdom in my head.

A night of sleep on that finished to convince me. So…I abandon the idea of releasing the CD in December and I postpone the concert.

This morning, I am both sad and relieved.

I am sad because I thought with great expectations to this concert in this particular time of the end of year. But I tell myself it is only postponed.

And I am relieved because I think of all the things I had gave up doing in that project because of the lack of time. I will be able to do them after all. For example, I wanted a cello solo on one of my songs, but I had given up the idea because there was no time left. So I would have done a song on half the dream I had planned it to be. Now it will not keep the taste of regret, because I have time to add it.

It may appear like a detail, but it makes me think of something greater than that: not giving up our dreams. How many times did I let circumstances or life decide for my dreams? Our dreams are worth fighting for; we should not give them up.

So this is it, we will have to wait for the CD a bit longer…sorry! But I hope it means it is just going to be better!

So for you to be patient with me, I put two songs online you can download here. They are ideas of songs I quickly recorded a few years ago to remember them, so they are far from being perfect...

vendredi 23 octobre 2009

Voix et piano // voice and piano

(Englise version below)
Et deux jours de studio supplémentaires! J'ai encore pris des jours de congé (je crois qu'il ne me restera plus rien pour Noël...). Hier, c'était journée voix. Nono et Marina Vuilleumier sont venues enregistrer leurs belles voix...J'étais triste de ne pas avoir de chorale gospel pour ce CD, et elles ont réussi à en faire une à elles seules! Bon, j'ai chanté aussi, ça fait trois voix, mais quand même...! Elles sont fortes ces filles...! Le diaporama, c'est là.

Aujourd'hui, Super-Dolson avait une heure pour venir jouer au piano et enregistrer la chanson de ma soeur, il a sacrifié sa pause déjeuner (et son repas) pour venir poser les micros et jouer. Avec seulement une heure, c'était un peu stress, mais Dolson est un pro...Sur le diaporama, on le voit ajuster les micros, mais c'est bien lui qui a joué! Après son départ, j'en ai profiter pour ajouter une piste piano sur un autre chant.

Je ne peux pas dire à quel point je me sens petit et reconnaissant face à l'abnégation de tous ces gens qui viennent me donner un coup de main, le CD n'aurait rien à voir avec ce qu'il sera si je n'avais pas pu compter sur leur aide...

Demain soir, concert à Grenoble. J'ai hâte!!!

So that was two additional days of studio recordings. I took two days off (I think I will have nothing left for Christmas...). Yesterday, we recorded vocals. Nono and Marina Vuilleumier came to add their beautiful voices...I was sad I could not have a gospel choir for this CD, and they managed to make one with their only two voices! Well, I sang, too, so it was three voices, bust still...!These girls are great! Photos here.

Today, Super-Dolson had one hour to come and play the piano for my sister's song, he sacrificed his lunch break (and his lunch) to do this. We had only one hour, it was a bit stressful but Doslon is a professional...On the diaporama, you can only see him setting up the mics, but he played indeed! After he left, I took the opportunity to add a piano track to another song.

I can't say how much I feel little and thankful for all these people who came and help me. The CD would not have been what it will be without them...

Tomorrow night, Concert in Grenoble! I'm looking forward to it!

mercredi 21 octobre 2009

Lorsqu’un ange passe… // When an angel is passing by…

(English version below)

Aujourd’hui j’étais en train de manger à la cafétéria de Manor pendant ma pause de midi, et j’avais la tête remplie de bruit, vous savez, ce vacarme que font les pensées quand trop d’entre elles parlent en même temps. Et là j’ai reçu la visite d’un ange.

Il longeait nonchalamment la barrière, passait derrière les immenses pots de fleur, s’arrêtait, puis repartait dans son exploration. Petit à petit, il s’est approché de ma table. En m’apercevant, il m’a regardé avec des grands et très beaux yeux marron.

Puis une petite voix m’a dit :
« Bouillour ! ». Mon ange avait la tête couverte de jolies petites boucles châtain, une peau caramel et des petites bottines rouges.

« Bonjour ! ais-je répondu à mon ange avec un sourire. Comment tu t’appelle ?
- Builllaur bleuh bleuh…
- Ah, je vois… »

Et mon ange a tranquillement continué son exploration de la terrasse.

J’étais frappé par la tranquillité, l’assurance et la confiance de cette petite fille. Elle n’avait pas peur. Elle avait regardé l’étranger que j’étais sans sourciller, sans soupçonner le mal, sans imaginer quoi que ce soit. Elle avait le cœur complètement ouvert, toute à son exploration et à son monde. Un cœur confiant.

Jésus a dit que si nous voulons entrer dans le Royaume des Cieux, il nous faut devenir comme des enfants (Marc 10.14). Mon ange d’aujourd’hui m’a donné un aperçu de ce que cela pouvait dire. Cela peut être d’avancer avec un cœur complètement confiant, complètement ouvert, et qui ne rêve que d’explorer tous les trésors que la vie ne manque pas de recéler. Confiance en Dieu, confiance dans la vie, confiance dans ce qu’Il a mis en nous. Il y a là des ressources de paix, de courage et de force que nous ne soupçonnons pas : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. », dit aussi Jésus (Jean 4.14).

Alors c’est vrai qu’en ce moment je stresse, je râle, je me plains…mais je me rappelle aujourd’hui qu’il y a plus que ça à vivre, et que toute cette histoire reste une aventure magique. Je suis tout excité à l’idée de faire ce concert à Grenoble, parce qu’avec la Bande Originale on va se lâcher, délirer, faire les fous, vivre quelque chose de bon, ensemble et avec l'audience.

Alors je veux ressembler à mon ange…continuer d'apprendre à vivre toujours plus avec le cœur grand ouvert.

OoooooOOOoooooO

Today I was eating in the Manor Cafeteria during my lunch break, and my head was full of sounds; you know, this kind of noise that happens when there are too many thoughts speaking at the same time. And then an angel visited me.

She was quietly walking by the barrier. She hid behind a huge flower pot, stopped for a few seconds, and then resumed her exploration. Little by little, she got closer to my table. When she saw me, she looked at me with beautiful brown eyes. Then a little voice said “Hullo!”. My angel had her head covered by pretty little dark curls, a brown skin and little red boots.

“Hello, I told the angel with a smile. What’s your name?
- Buillaur fble fble…
- Oh, I see…”

Then my angel quietly kept on exploring the place.

I was astonished with such calmness, such assurance and trust displayed by this little girl. She did not fear. She had looked to the stranger I am without blinking, without thinking I could do any evil, without imagining anything. Her heart was completely open, fully dedicated to the exploration of her world. A trusting heart.

Jesus said that if we want to enter the Kingdom of Heaven, we had to become like children (Mark 10.14). Today my little angel just gave me a glimpse of what it could mean. If I apply it to my life, I guess it could mean walking with a fully trusting and open heart, dreaming only to explore all the treasures that this life undoubtedly contains. It means trusting God, trusting Life, trusting what He put in us. We have in us resources of courage and strength we don’t even imagine: “Whoever drinks of the water that I shall give him will never thirst; the water that I shall give him will become in him a spring of water welling up to eternal life", also says Jesus (John 4.14)

So I admit I currently stress and complain a lot, but I remember today that there is more to this life than this, and that life remains a magical surprise. I am very excited by the concert we are going to perform Saturday in Grenoble, because we are going to laugh, to go crazy, to live something great together and with the audience.

So I want to be more like my angel…learning how to live more and more with a heart open wide.

lundi 19 octobre 2009

La dernière ligne droite // Final run

(English version below)
Je suis dans le bus, sur la route en direction de mon bureau. L’ordinateur me réchauffe les genoux, et c’est bien agréable vu le froid qui est arrivé depuis la semaine dernière. Hier la chanteuse a validé sa chanson, la dernière ! (voir la note précédente). J’ai sur les oreilles un gros casque, et j’écoute le CD en entier pour la première fois. Ce matin je me suis levé tôt pour simuler un CD en gravant toutes les chansons, pour vérifier que toutes les chansons y tiennent. 68 minutes de musique ! La limite que le CD peut contenir est 75 minutes. Ouf ! Ca tient ! Je n’ai même pas eu besoin de raccourcir une chanson.

J’ai devant moi la dernière ligne droite. La date du concert de sortie officielle du CD a été fixée : Dimanche 6 Décembre à 15h, à l’église adventiste de Collonges. Je n’ai donc plus le choix, il faut que les CD soient arrivés avant! Je dois donc faire avancer tous les chantiers en même temps : les enregistrements, le mixage, le design du CD (merci à ma sœur Nono qui me décharge bien de ce côté-là !), avec en plus mon boulot et deux concert les week-ends prochains (Grenoble et Strasbourg). J’ai un moyen infaillible et totalement inefficace pour faire face à tout ça : me réfugier sous ma couette et ne plus en sortir.

J’ai donc la trouille, la procrastinite, la paralysie, le ventre en nœud papillon. Bon, d’accord, je me suis mis tout seul dans le pétrin, héhé…

Alors voilà une excellent occasion d’apprendre à nouveau, chaque jour, à lâcher prise, faire confiance, exercer la paix, marcher avec Dieu.

Dans ce sens, j’ai reçu ce week-end un très bel encouragement à travers un petit film de 20 minutes appelé « The Butterfly Circus » (Le cirque des papillons). Vous pouvez le visionner en entier à cette adresse. Comme le dit le directeur du cirque, plus dure est la bataille, plus la victoire est belle !

Un pas à la foi.


I am sitting in the bus, on the road to the office. The labtop is warming up my kneels, and it is a nice feeling considering how it is cold since last week. Yesterday the singer said ok for the new version of the song, the last one! (see previons post) I am wearing big headphones, and I am listening to the whole CD for the first time. This morning I got up early to perform a simulation and burn a CD with all the songs to check that it was working. 68 minutes of music! The limit of a CD is about 75 minutes. I am relieved because I will not have to cut any song down.

I am in the last run. The date for the official concert has been set: Sunday December 6th at 15:00 in the SDA Church of Collonges. I don’t have the choice anymore, I must have the disks in my hand by that date! So I have to work on many things at the same time: recordings, mix, graphic design (thank you Nono who is helping me about that), while still working at the office and performing two concerts on the next week-ends. I have a wonderful and totally inefficient way of facing all this: diving under the [coquette] and staying there.

I am scared, I procrastinate, I’m paralysed, there’s a butterfly in my stomach. I agree I put myself in that situation all alone, but hey…

So now is an excellent time to learn again, every day, how to give up, how to trust, how to exercise peace, how to walk with God.

This week-end I received a powerful encouragement through a short film of 20 minutes called “The Butterfly Circus”. You can watch it at this address. I love what the circus director says: “The harder the battle, the greater the victory!”

One step of faith at a time…

vendredi 16 octobre 2009

Composition / Writing


(English version below)
Enfin une journée de libre pour continuer à avancer...aujourd'hui, c'est composition! Alors que certaines chansons sont déjà terminées et envoyées au mixage, il en restait une à finir de composer! En échange d'un service, j'ai promis à ma soeur de faire une chanson pour elle, et ça fait quelques semaines que je butte dessus! J'ai proposé un thème, puis on a fait un brainstorming pour trouver des idées, et je m'y suis mis.

Je lui avais déjà montré une version, mais elle m'a fait revoir ma copie, il y avait des parties qui ne lui plaisaient pas. J'ai trouvé que ses remarques étaient justifiées, je voulais vite finir cette chanson, donc il y avait des phrases un peu faciles et banales. Donc aujourd'hui j'ai replongé dedans avec le vieux dictionnaire de rimes que j'ai piqué à ma mère.

Je viens d'envoyer une nouvelle version à ma soeur. Je ne sais pas ce qu'elle en pensera, mais je suis content qu'elle m'ait poussé à aller plus loin, je pense qu'au final ça donnera une bien meilleure chanson! C'est une chanson sur la famille (étrange coincidence...).

OooooooooooooooooooooooO

Today I had some time to work on the project at last. It was dedicated to writing! While some songs are already finished and sent to the sound engineer, one last song remains to be written! In exchange for a service I asked my sister, I promised her I would write a song for her, and I've been working on it for a few weeks now! I suggested a theme, then we had a brainstorming together to find some ideas, and I started writing.

I already showed her a version of the song, but she was not satisfied with some parts of it. I found her remarks were justified, because I wanted to finish this song quickly and some sentences were a bit easy and commonplace. So today I dived in it again with the old rhymes dictionnary I stole from my mother.

I just sent another version to my sister. I don't know what she'll think of it, but I am very happy she pushed me further, I think at the end the song will be far better than if she had not been there.

The song is about family (what a coincidence...! :)

mardi 13 octobre 2009

Et après...ça continue! // And after...it goes on!

(English version below)
Après cette semaine intense, mes congés sont terminés, et j'ai repris le chemin du bureau hier. En fin d'après-midi, en sortant du boulot j'ai pu aller livrer les deux premières chansons terminées à l'ingénieur du son. Ca se fête! :)

Le soir Serge-Henri Edmond est venu jouer au piano sur "Je me souviendrai de toi". Il a été courageux de jouer, il sortait tout juste de chez le dentiste et il souffrait encore! Je devais aussi enregistrer sa voix mais on a décidé qu'on n'allait pas en rajouter à sa torture!

Ce soir un enregistrement avec un autre musicien a été annulé, donc la soirée est plus cool que prévue, ça fait du bien de se poser un peu. Je rassure donc ceux qui m'invitent gentiment dans les commentaires à penser à manger, dormir et prendre soin de moi! Merci les amis! D'ailleurs il y aura une chanson pour vous dans le CD, elle s'appelle..."Amis" ! :)

After this intensive week, my days off are over, I went back to the office today. At the end of the afternoon, I could give the first finished songs to the sound ingineer. Let's party!

In the evening, Serge-Henri Edmond came to play piano on "Je me souviendrai de toi" (I will remember you). He was courageous enough to play, because he was just coming from the dentist and he still suffered! I wanted him to sing as well but we decided we would not add up to his torture!

Tonight a recording session with a musician was cancelled, so this evening is less busy than planned, and it is good to rest a bit. So I want to thank all the people who gently invite me to not forget to eat, to sleep and to take care of myself! Thank you folks! By the way, there will be a song for you in the CD, it is called..."Amis" (friends) ! :)

dimanche 11 octobre 2009

Jour 6 / Day 6

10:00 – Encore une grosse journée en perspective. Aujourd’hui Hans revient pour terminer les basses et mettre sa voix sur quelques chansons. Diaporama ici. // 10:00 – Today Hans comes back to finish recording all the basses and vocals on a few songs. Diaporama here.

14:30 – Hans est encore en train d’enregistrer alors que le musicien suivant sonne à la porte. C’est Oliva Rakotonananahari qui vient jouer un instrument que je vais découvrir grâce à lui : le basson. C’est un instrument très impressionnant, couvert de clés métalliques. J’en avais mis un dans la chanson « Les Vieux ». C’est une chose de jouer un son sur un clavier et de voir l’instrument en vrai ! Oliva m’a expliqué que c’est un instrument très utilisé dans les orchestres, mais dont on parle peu…décidément, ce CD est pour moi l’occasion d’apprendre beaucoup de choses sur les instruments de musique ! (Diaporama ici) // Hans is still recording when the door bell rings with the next musician. It is Oliva Rakotonananahari who comes to play an instrument I will discover thanks to him: the bassoon. It is a very impressive instrument, full of keys. I had inserted a bassoon line in the song “Les vieux” (Old people). It is one thing to play an instrument on the keyboard, but it is different when you see the real instrument! Oliva explained me that this instrument is used a lot in orchestras, but often overlooked. I learn a lot on instruments with this album indeed! (Diaporama here)

21:00 – Demain je vois l’ingénieur du son qui fera le mixage, il faut absolument que j’arrive à finir une chanson! C’est « Zambe » qui remportera la palme. Je me mets devant le micro pour enregistrer la voix finale. J’alterne entre le Cabane et l’ordinateur au fur et à mesure que je dois recommencer quand cela ne me convient pas. Décidément, la voix est vraiment l’instrument le plus difficile ! Contrairement d’une guitare, je ne peux pas changer les cordes (vocales) si je trouve qu’elles ne sonnent pas bien ! Mes voisins (en l’occurrence ma sœur et son mari) ont sûrement beaucoup apprécié de m’entendre brailler jusqu’à minuit… // 21:00 – Tomorrow I will see the sound ingineer, I absolutely need to finish a song ! The song « Zambe » won the contest. I start to record the final voice. Vocals are the hardest parts of all. Contrary to a guitar, I can’t change the strings to make it sound better! I’m sure my neighbours (my sister and her husband) loved hearing me shouting in the mic up to midnight!

Jour 5 / Day 5

08:30 - Début de journée avec un bon Horlicks anglais bien chaud...Mmmh, ça fait du bien bien parce que chez moi ça caille! Je prépare la cabane parce que ce matin Nico revient enregistrer son violon. (PS: je ne suis pas sponsorisée par Starb..., enfin, bref!) // 08:30 - Beginning the day with a good hot british Horlicks. Mmmh, it's good because it's pretty cold in here! I prepare the Shelter because this morning Nico comes back to play the violin. (PS: I am not sponsored by Starb...well, I've already said that I think.)

09:00 - Voilà, Nico est en train d'enregistrer. On voit qu'il s'applique. // 09:00 - There it is, Nico is recording. We can see he's taking great care to do it.

11:30 - L'artiste est toujours au travail. Il complète superbement la touche "Country/Bluegrass" du chant "Amis". Une autre chanson pratiquement terminée, il ne manque plus que les voix. // 11:30 - The artist still working hard. He completes the song "Amis" (friends) with a wonderful contry/bluegrass touch. The song is almost done, I only need to record voices now.

12:00 - Montage, montage, et encore montage. (même photo, mêmes heures ch...èvrement ennuyeuses devant l'ordi) // 12:00 - Editing, editing, and editing again. (same picture, same boring hours in front of the computer)

15:30 - Je n'ai toujours pas décroché de l'ordi, je n'ai rien mangé depuis hier soir, et JE PETE UN CABLE!!!! Cher ordinateur, je sors pour un petit tour en ville sinon tu va sauter par la fenêtre. // 15:30 - I am still in front of the computer, I did not eat since yesterday night, and I am going mad!!!! Dear computer, it's time for a break otherwise you are going to fly through the window.

16:30 - encore du montage... (cette journée est passionnante) // 16:30 - editing again (this day is very exciting)

18:00 - fin de journée. C'est vendredi soir, et je béni l'Inventeur du jour du repos!!!! // 18:00 - End of day. It's friday night, and I bless the enventor of the day of rest!!!!

vendredi 9 octobre 2009

Jour 4 / Day 4

10:00 - Ce matin c'est un clarinettiste Jazz qui est venu jouer. Il s'appelle Claude Roux, il joue dans un certain nombre de groupes, tel que Stenkartet ou Voxalpina. Il a rajouté une touche jazz manouche à la chanson "Je procrastine". Miam, c'est bon...!!! // 10:00 - This morning, someone came to play jazz clarinet. He's called Claude Roux, he plays in a few bands such as Stenkartet or Voxalpina. He came to add a gypsy touch to the song "Je procrastine" (I procrastinate). Mmmh, it's good!!! Yummy!

13:00 - Du montage, encore et encore. Qu'est-ce que c'est ch...chèvrement ennuyeux! J'en peux plus!!!!! // 13:00 - Editing, again and again. It's sooooo boring!!!! I can't stand it anymore!!!!

16:39 - la glace de mon frigo que j'ai oublié de rebrancher hier après les enregistrements vient de se détacher. Il semble qu'il y avait besoin. // 16:39 - the ice from my fridge just broke loose because I forgot to plug it again after yesterday's recordings. It seems there was a need for that.

20:30 - Mon Rasta Colombien national (et néanmoins guitariste et beau-frère) Hervé vient rajouter des voix. Ca y est, "Je procrastine" est la première chanson (presque) terminée (ce qui est un comble vu le sujet de la chanson...) !!!!!! // 20:30 - My national-Rasta-colombian man (and guitarist and brother-in-law) Hervé came to add some background vocals. There it is, the song "Je procrastine" (I procrastinate) is the first song (almost) finished!!!! (which quite ironic considering the theme of the song...)

PS: Je ne suis pas sponsorisé non plus par Colgate. // PS: I am not sponsored by Colgate either.

jeudi 8 octobre 2009

Jour 3 / Day 3

09:00 - J'essaie laborieusement de comprendre comment marche le superbe synthé Triton que m'a prêté Fred Leduc. Je suis de ceux qui commencent toujours par essayer de bidouiller avant de lire le mode d'emploi...et vous? // 09:00 - I difficultly try to understand how the wonderful Triton synth works. Fred Leduc lent it to me. I am part of these people who always start by trying to use things before reading the manual...what about you?

13:00 - Essais photo pour le design du CD avec Nono. Lors du premier CD, il y avait un téléphone. Pour le second, il y aura un banc (c'est tout aussi utile pour communiquer). // 13:00 - Photo shooting for the cover with Nono. On the first album, there was a phone. On the second, there will be a bench (it is as useful as a telephone for communication).

15:00 - On commence les prises voix avec Nono. Je dois lui expliquer que l'anti-pop n'est PAS le micro. // 15:00 We start recording voices with Nono. I have to explain her that the anti-pop is NOT the mic.

18:00 - Enregistrements de la mandoline sur "Amis". Il est presque fini, il manque juste les voix!!!! // 18:00 Recording of the mandolin on "Amis" (friends). It is almost finished, I just have to add the voices!!!

19:00 - Jogging - Respirer! Lâcher l'écran de l'ordi! // 19:00 - Jogging - Breathing! Leaving this computer screen alone!

20:00 - Je commence à enregistrer ma voix. C'est terrible. La voix est vraiment l'instrument le plus difficile, parce qu'on EST l'instrument. Tout joue dans nos voix quand nous chantons, nos blocages intérieurs, nos peurs, notre vision de nous-même, notre équilibre intérieur, notre corps. Si quelqu'un veut faire face à qui il est, il suffit de commencer à chanter...!! // I start recording my voice. It is terrible. Voice is the most difficult instrument, because we ARE the instrument. Everything goes into our voice when we sing, the places inside where we are stuck, our fears, the we we look at ourselves, our inner balance, our body. If someone wants to have to face who he is, let him sing...!!!

22:30 - Dodo. Encore une journée bien remplie. // 22:30 - Sleep. Another busy day is over.