lundi 7 décembre 2009

Nos liens (1) // Our Ties (1) - Introduction



(English version below)

Tout d’abord merci à tous ceux qui ont participé à mon petit sondage sur les concerts, c’était très intéressant. Je pourrais résumer les différents avis dans la jolie formule de Lexy : le concert est un « chœur à cœur ». Il semble que ce qu’on aime, dans un concert, c’est la force de la relation (avec l’artiste, avec les autres…) et de l’expérience commune qu’on vit ensemble à travers la musique.

Côté news, ça y est, j’ai livré la troisième chanson pour le mixage ! Maintenant que la majorité des enregistrements sont terminés, je peux travailler sur une chanson à la fois jusqu’à ce qu’elle soit finie. Mais l’hiver approche, les virus infectent joyeusement tout le monde, y compris mon ordinateur. Résultat, je vais devoir tout réinstaller, ça va prendre un peu de temps. Donc pour l’instant je ne peux plus travailler sur le CD.

En attendant, j’ouvre une petite série de réflexions sur le thème du CD. Après avoir longtemps cherché, j’ai finalement décidé que l’album s’appellerait: « Nos Liens ».

Comme je l’avais déjà indiqué précédemment, l’orientation générale du CD est partie de réflexions sur la solitude. Même si aujourd’hui nous sommes connectés les uns aux autres de toutes les manières imaginables (téléphone portable, sms, chat, Facebook, etc.), force est de constater que ça n’empêche pas de se sentir seul. C’est ce que peut ressentir l’étudiant dans sa piaule de 7m² dans une ville inconnue, ou l’enfant qui pense que c’est de sa faute si ses parents divorcent. C’est l’homme cherchant une âme sœur sur meetic.com ou la femme âgée seule avec sa télé. C’est bizarre, mais c’est dans les villes que j’ai l’impression de trouver le plus de solitude. Quand je rentre de Genève tard le soir, j’ai l’impression qu’on peut être tant de gens à vivre les uns à côté des autres tout en se sentant très seuls. C’est tout le sens de cette belle bande annonce du film « Collision ». A bientôt 7 milliards d’être humains sur terre, il devrait y avoir moyen de s’arranger, non ? Et pourtant…

Derrière la solitude, il y a la question de nos liens, de ce qui nous rattache les uns aux autres. C’est donc cela que j’ai essayé d’explorer en chansons.

Ces dernières années, les relations sont quelque chose sur lequel j’ai beaucoup réfléchi. Lorsque Christophe Maë chante « faut pas qu’on s’attache, et qu’on s’emprisonne », il reflète bien le questionnement que nous avons face aux liens. Les liens nous attirent autant qu’ils nous font peur. Avec une corde, on peut être attaché comme un prisonnier ou retenu de tomber dans le vide après une glissade sur une paroi. La même corde semble pouvoir nous emprisonner ou nous libérer.

Dans les quelques posts à venir, je vais donc partager quelques réflexions sur « Nos Liens », n’hésitez pas à réagir dans les commentaires et lancer une discussion…!

A bientôt !


First I’d like to thank those who participated in my little survey on concerts, it was very interesting. I could sum up most of what was said by the words “bonds, relationships”. It seems that what we like in a concert is the relationship that is created with the artist and with one another, which the common experience of music creates.

I finally managed to deliver the third song to the sound engineer. Now that most recordings are done, I can work on one song at a time until it is finished. But winter is near, and viruses joyfully infect everyone, including my computer. As a result I’ll have to reinstall everything, it will take a bit of time. So for the moment I can’t work on the CD anymore.

In the meantime, I open a series of articles on the theme of the CD. After a (very) long period of reflection, I finally decided that the album would be titled “Nos liens” (our bonds).

Like I already mentioned, the general orientation of the CD came from thinking about loneliness. Even if today we are connected to each other with every possible means (mobile phone, sms, chat, Facebook, etc.), it still does not prevent from experiencing loneliness. It’s what a student in his small flat in a unknown city can feel, or the child who thinks it’s his fault if his parents decided to divorce. It touches the man who searches a mate soul on meetic.com or the old lady in front of her T.V. It may seem bizarre, but it is in cities I feel loneliness the most. When I come back from Geneva, late at night, I feel it’s possible to be so many people living beside each other while feeling quite lonely. It's all the signification of this trailer of the film "Crash". With soon 7 billion people living on the Earth, it should be possible that nobody might be lonely. And still…

Behind loneliness lays the question of our bonds, of what connects and binds us together. This is what I tried to explore with my songs.

These past years I reflected a lot about relationships. Christophe Maë sings: “Faut pas qu’on s’attache, et qu’on s’emprisonne” (“let’s not get attached to each other, let’s not be prisoners”), he’s telling very nicely about how uncomfortable we can be with relationships. Bonds are both attractive and scary. With a rope, we can be kept prisoners or prevented to fall from a cliff. The same thing seems to have both the power to keep us prisoners and to set us free.

In the next posts, I’ll share a few thoughts about “Nos Liens” (our bonds), please feel free to react in the comments and discuss it.

See you soon!

2 commentaires:

  1. Voilà un titre qui parlera à tous ! C'est vrai que les liens qui nous unissent sont le plus souvent un dilemme : nous en avons tous besoin mais ils nous font inévitablement souffrir un jour où l’autre. Les liens peuvent être destructeurs ; il faut alors savoir les couper. Si l’on reste sur des liens superficiels sachant aussi que l’on risque d’être déçu, on manque quelque chose et la vie est fade et sans réelle importance. Pour ma part, je crois que si l’on veut exister pleinement et connaître le bonheur, il faut prendre le risque de se lier aux autres.

    RépondreSupprimer
  2. C'est le péché qui nous a placés dans ce dilemme. D'une part, Dieu nous a créés avec ce besoin d'être en rapport les uns avec les autres, et en fin de compte... avec lui. Le péché nous place à un point de vulnérabilité, parce que nous pouvons maintenant blesser... et nous transférons souvent cette crainte à nos rapports avec Dieu. Si les autres nous ont blessés… pourquoi pas Dieu ? Et pourtant... c'est en lui seul nous sommes assurés.

    RépondreSupprimer