dimanche 14 novembre 2010

Ikea et l’art de la déambulation / Ikea and the art of strolling

(English version below)

Je reviens tout juste d’un voyage en Australie. J’y allais d’abord pour voyager et revoir des amis, mais j’ai eu l’occasion de fait un concert dans un pub pour une soixantaine d’Australiens fans de français, c’était bien sympathique. J’en reviens le cœur rempli de souvenirs et d’affections. Je suis maintenant de retour avec de nouvelles résolutions. J’avais promis qu’un nouveau blog suivrait celui du making-of de l’album « Nos Liens ». Et j’ai procrastiné. Mais ça commençait à me manquer de dire des bêtises…Alors voici le Retour du Blog.

Je me faisais la réflexion récemment que l’on peut apprendre de tout. D’un voyage à l’autre bout du monde, ou d’un après-midi au Ikéa du coin. Il y a quelques semaines, j’ai pris mon courage à deux mains et j’y suis entré pour la deuxième fois de ma vie. La première fois avait duré exactement 5 minutes et fut un échec total.

Ce jour fatidique, j’avais juste besoin d’un coussin et d’une housse. Comme je passais à côté je me suis dit que je pourrais y faire un saut. Erreur fatale. On ne fait pas « un saut » à Ikéa. Je suis entré, et je me suis retrouvé dans ce qui ressemblait à l’appart de quelqu’un. Celui qui habitait là devait manquer d’intimité ou être très accueillant, il y avait une foule de gens dans sa chambre. J’étais sur le point de m’excuser pour mon intrusion quand j’ai vu les étiquettes accrochées à tous les meubles. Stupeur. Les employés d’Ikéa avait savamment et vicieusement tout dispersé pour qu’acheter même une fourchette devienne un jeu de piste digne du plus acharné des scouts. Les fourbes. Ma première visite a duré 5 minutes chrono. J’ai pris mes jambes à mon cou et je me suis enfui.

Il m’a fallu 5 ans pour surmonter le traumatisme. Une soudaine envie d’inviter du monde à la maison m’a ouvert les yeux sur le campement qui me servait d’appartement. J’ai donc respiré un bon coup, pris mon courage à deux mains, et repris le chemin fatidique. Le petit garçon repartait à l’assaut du monde farouche et dangereux.

Il ne me manquait plus qu’à savoir manier l’arme suprême : l’art de la déambulation. C’est un mot qui sonne très drôle et qui signifie perdre son temps, et le faire exprès. Finalement même Ikéa m’a appris quelque chose. Quand je suis obnubilé par ce que je cherche, j’en deviens aveugle et je passe à côté sans le voir. J’apprends donc à perdre mon temps, à moins essayer de contrôler les choses, à moins m’inquiéter. J’apprends à me promener les yeux ouverts plutôt que de courir les yeux fixés au sol, et c’est ce que j’essaierai de faire dans la suite de ce blog.

Heureux ceux qui déambulent, car ils trouveront Dieu (et accessoirement une fourchette à Ikea).

OoooooooooooooooO

I just arrived from a trip in Australia. I went there first to travel and see friends again, but I had the opportunity to perform a concert in a pub with about sixty enthusiastic Australians who appeared to love speaking French! It was great! I came back with a heart filled with memories and affection. I am now back with new resolutions. I had promised there would be another blog after the making-of the album “Nos Liens”. And I procrastinated. But I missed saying silly things. So tadaaaam! Here is the Return of the Blog.

Recently a thought came to my mind, that we can learn from everything. I could learn from a trip Down Under, and I could learn from an afternoon spent at Ikea in Geneva. Several weeks ago, I went there for the second time of my life. The fist time had lasted not more than 5mn and was a total failure.

On this day, I only needed a pillow and a cover. I was driving near Ikea, so I thought I could as well make a quick run to it. It was a fatal error. One does not make a “quick run to” Ikea. I went in, and found myself in the middle of what seemed someone’s apartment. The person who lived there either lacked intimacy, or loved welcoming people home, because it was packed full with a noisy crowd. I was about to apologise for my intrusion when I saw the labels on all the furniture. I discovered with horror that Ikea’s employees had skilfully and viciously scattered everything so that finding even a fork might become a treasure hunt worthy of the fiercest scout. My first visit lasted exactly 5 minutes. I bravely ran away.

I needed 5 years to overcome the trauma. A sudden desire of inviting people home opened my eyes on the fact I was living in a sort of camp more than in a decent apartment. So I took a big breath, gathered my courage, and walked again towards the fateful store. The little boy was going to brave the wild and wide and dangerous world again.

I needed to master the supreme skill: the art of strolling. This funny word means losing one’s time, and doing it on purpose. I realised Ikea did teach me something. When I am obsessed by what I am looking for, I become blind and I miss it. Now I’m learning how to lose my time, how to have less control over things, how to worry less. I’m learning to walk with open eyes, and this is what I will try to do for this blog.

Blessed are those who stroll, for they will find God – and incidentally a fork in Ikea.

vendredi 2 avril 2010

La fin de l’histoire…et son commencement / The end of the story…and its beginning



(English version below)

Ca y est.

Après plus de trois ans de travail, de luttes, de procrastination, de joies et de larmes, il est arrivé. Alors que j’étais au travail, ma sœur a fait le guet pendant qu’un camion rempli de cartons se perdait dans la campagne savoyarde. Il a fallu le guider au téléphone pour qu’il trouve enfin la maison, et vienne finalement déposer sa précieuse cargaison dans le garage que l’on a emprunté aux propriétaires.

Le soir, je suis passé en coup de vent à la maison avant de me rendre à la dernière répèt avant la tournée. Les cartons étaient là, empilés dans un coin, symboles de la fin d’une histoire et de son véritable commencement. Ma cave est prête, vidée par un allez-retour à la déchetterie la semaine dernière. C’est étonnant comme on fait le ménage pour passer à une nouvelle étape de vie. Il faut de la place pour que ce qui est nouveau puisse venir s’installer en nous. Et c’est très bon.

Je serai en tournée toute la semaine prochaine, donc je ne pourrai commencer à livrer les CD qu’à partir du 12 Avril. Si vous voulez recevoir un message quand le CD sera disponible, inscrivez-vous à la Newsletter sur www.gael-music.com.

Ce blog s’arrête donc ici. Il avait pour vocation de raconter l’histoire des enregistrements de ce nouvel album, et c’est maintenant chose faite. Ca a été une formidable aventure, remplie de suspense, de rebondissements et de liens…merci à tous ceux qui m’ont accompagné en venant m’y encourager, laisser un mot, une idée, et faire de cette aventure une histoire vécue ensemble.

Ce blog ne va pas disparaître, il va rester là comme souvenir de cette histoire. Si vous arrivez ici pour la première fois, vous pouvez revivre l’aventure depuis le début en cliquant ici !

En conclusion…pas de conclusion !

La fin de l’histoire n’est pas la fin de l’Histoire. Alors que je suis dans le train en direction de Roanne, pour aller récupérer le camping-car avec lequel la Bande Originale va partir demain matin, le soleil brille à la fenêtre et semble marquer la fin de cette longue nuit qu’était l’hiver. Les fleurs reviennent, les arbres retrouvent la vie, et nous fêtons cette semaine la résurrection de Celui qui nous a donné l’espoir de la défaite de la Mort. Par sa victoire, il nous dit que notre histoire la plus difficile n’est jamais la fin de l’histoire. Il y a plus à voir que ce que nous voyons, il y a plus à vivre que ce que nous expérimentons, et nos moments difficiles portent toujours en eux des graines de guérison et de résurrection. Ce Lien que Jésus nous offre ne se brisera jamais.

Et donc…ceci est la fin de ce blog, mais un nouveau va naître, il sera annoncé par la newsletter! A très bientôt pour le commencement de la nouvelle aventure!


OooooooooooooooO

There it is.

After three years of work, struggle, procrastination, joy and tears, it is there. While I was at the office, my sister was on the lookout while a truck full of cardboards was losing its way in the Savoie country. She had to guide it with the telephone until it finally found the house, and unloaded its precious load in the garage.

In the night I quickly went home before running to the last rehearsal before the tour. The cardboards are there, piled in a corner, and they symbolize the end of a story and its true beginning. My cellar is ready, I emptied it last week from its useless stuff. It’s funny how we often do cleaning in our rooms before beginning a new step in our lives. We have to give up some things in order to make room for new things that will take room within us. It is very good.

I’ll be in touring next week, so I won’t be able to deliver the CD before April 12th. If you want to receive a message when the album is available, please add your email in the newsletter of www.gael-music.com.

So this blog stops here. Its mission was to tell the story of the recording of the second album, and now it is done. It was a wonderful adventure, full of suspense and unexpected developments, and bonds. Thank you to all of you who walked with me by dropping by and encourage me with a word or an idea, it made out of this a common adventure.

This blog will not disappear, it will stay there to tell the story. If you happen to fall on this page for the first time, you can read the whole adventure from the beginning here.

As a conclusion…there is no conclusion!

The end of the story is not the end of the Story. I’m in writing this message in the train, as I am going to Roanne to get the camping-car with which the B.O. is going to leave tomorrow morning. At the window, the shining sun seems to tell the whole land that the long night of winter is over. Flowers bloom, life is flowing in trees again, and this week we celebrate the resurrection of the one who gave us the hope of Death’s defeat. With this victory, he tells us that our worst story is never the end of the Story. There is more to see than what we see, there is more to live than what we experiment, and tough times always carry within them seeds of healing and resurrection. This bond Jesus gives us will never cease.

So…this is the end of this blog, but a new one will be announced by the newsletter! See you soon for the beginning of a new adventure!

dimanche 28 mars 2010

Ca vient, ça vient...!

Petites nouvelles très rapides...j'ai eu l'usine de pressage au téléphone qui m'a dit que les CD devraient être livrés entre (tadaaaaam!) le 31 Mars et le 2 Avril. Nous partons en tournée le 3 Avril...c'est pas beau ça?!!! :))

Nous sommes toujours dans les préparatifs, avec la B.O. on a encore répété toute la matinée, il y a encore du travail mais ça prend forme!!! Donc c'est maintenant imminent! La tournée s'annonce passionnante!

Si vous désirez savoir où nous allons passez, vous pouvez aller soit sur le site internet, soit sur la toute nouvelle page Facebook. N'hésitez pas à faire de la pub autour de vous!

Pour continuer la mise en bouche, voici une petite vidéo que Fred Leduc a fait lorsqu'on enregistrait les cordes en Août dernier...


Quick news...I had the duplication firm on the phone and they told me the CD would delivered between (tadaaam!) March 31 and April 2. We are leaving for the tour on April 3...Isn't it incredible?

We are still preparing, the B.O. practiced today for the whole morning. There is still work to be done but it's become great!!! So it is now almost there. This tour is going to be good...!

If you want to know where we are going to come, you can go on the website, or on the brand new Facebook page. Feel free to share it as much a you want! Spread the word!

Here's a small video from Fred Leduc about the recording of the strings...Enjoy!

mercredi 24 mars 2010

Song for Charles


Charles Don Flores
(English below)
Le suspense continue, avec les différentes équipes (design, mastering, pressage), on a fait le maximum, tout est envoyé au pressage, on verra si les CD arriveront à temps pour qu’on puisse partir avec en tournée… !

Pendant ce temps, les concerts continuent à s’organiser (voir la liste complète ici). Dimanche j’ai répété avec une partie de l’orchestre qui jouera pour le concert de vernissage qui aura lieu après la tournée (c’est logique), le 24 Avril à Collonges-Sous-Salève. C’est une belle fête qui s’annonce !

Aujourd’hui j’aimerais parler du sujet d’une des chansons du CD. Je l’ai écrite pour un ami assez particulier. Il s’appelle Charles, et il est dans le Couloir de la Mort au Texas. Charles Don Flores, d’origine mexicaine, a été accusé de meurtre en 1999 et condamné à mort à l’issue d’un procès expéditif. Depuis, il a toujours clamé son innocence et il se bat pour la révision de son procès.

En 2006, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et de la peine de mort) nous a demandé de faire un concert de soutien pour lui. Pour l’occasion j’avais composé une chanson, puis j’ai commencé à correspondre avec lui. C’est quelqu’un d’impressionnant, il montre beaucoup de courage et de détermination dans des circonstances où la plupart auraient craqué. On a pu lui faire entendre la chanson en la faisant émettre sur une radio pas loin de la prison.

Quand je suis découragé, quand j’ai l’impression de ne plus avoir la force, ou bien quand je perds le sens de ce que je fais, je me pense à lui, qui continue à se battre et à avancer, et je me relève à mon tour.

Le monde doit savoir ce qui se passe dans le couloir de la mort. Des humains sont légalement assassinés, alors que toutes les études montrent que la peine de mort n’a aucun effet dissuasif, qu’elle ne fait qu’une famille endeuillée de plus, qu’elle ne console pas les familles des victimes et qu’elle perpétue la violence qu’elle voudrait arrêter…

J’espère que la « Song for Charles » participera à faire connaître Charles et son combat. Si vous voulez lui écrire (en anglais), il sera très heureux de vous répondre. Vous pouvez trouver son contact sur le site qui lui est consacré (http://www.charlesdonflores.com).





The suspense is not over. With the different teams (design, mastering, duplication), we did our best, so everything is sent to duplication now, we’ll see if the CD will be delivered on time for us to go touring…!

Meanwhile, we still organise the concerts (see the complete list here). On Sunday I had rehearsal with part of the orchestra who will play a the opening concert on April 24th at Collonges Sous Salève. This will be great!

Today I would like to talk about the subject of one of the songs of the CD. I wrote it for a very special friend. His name is Charles, and he is in the Death Row in Texas. Charles Don Flores is Mexican, he was charged of murder in 1999 and sentenced to death after a hasty trial. Since then, he’s always claimed he was innocent and he’s fighting to get a new trial.

In 2006, the ACAT (Action of Christians against Torture and Death Penalty) asked us if we could make a concert for him. For the occasion I composed a song and I started corresponding with him. He is someone very impressive, he shows a lot courage and persistence within very, very hard circumstances. Most of us would have given up. We managed to make him hear the song by broadcasting it on a radio, not far from his prison.

When I am discouraged, when I feel I don’t have strength anymore, or when I lose the meaning of what I do, I think of him and about how he keeps on fighting and going forward. It helps me stand up and keep on fighting as well.

The world must know what’s going on in the Death Row. These people are legally murdered, while all researches have shown that:
-    death penalty has no dissuasive effect
-    it only produces an additional mourning family
-    it does not heal the pain of the family of the victims
-    it perpetuates the violence it is aimed to stop

I hope the “Song for Charles” will help people to hear about Charles and his fight. If you want to write him, he’ll be happy to answer you. You can find his contact on his website (
http://www.charlesdonflores.com).

vendredi 12 mars 2010

Showcase Paris

 
(Paris, Paris! - Photo: Cédrick Fernandez)

(English below)
Le CD n’est pas encore envoyé, il y a des retards, mais j’ai bon espoir qu’il sera quand même arrivé pour le début de la tournée. J’espère très fort !!!!

En attendant les concerts s’organisent, et j’ai pris un week-end de break à Paris. Ca faisait du bien de couper un peu, de voir autre chose que les ordis de mon bureau et de mon studio ! J’ai donc participé au concert de Peter, c’était un moment vraiment formidable, on s’est bien amusé. Puis le dimanche j’ai fait un showcase pour annoncer le concert du 3 Avril. La difficulté, quand on chante dans un café, c’est qu’on ne sait pas si les gens applaudissent parce qu’ils ont aimé la chanson ou parce qu’il y a eu un but au match de football diffusé sur l’écran au dessus de ma tête !

Non, en fait on était entre potes et c’était un moment très sympa. C’est toujours redoutable de chanter des nouvelles chansons, on n’a pas de recul donc aucune idée si elles sont formidables ou complètement nulles. Donc ça rassure de commencer à petite échelle...

Lors de ce showcase, j’ai retrouvé des amis, on a partagé nos cheminements, les études, le boulot, les projets…Puis on m’a demandé de chanter la chanson « Les matins », et ça m’a fait prendre conscience de quelque chose. Quand on est gosse, puis ado, puis étudiant, on a toujours l’impression d’être en préparation pour le moment où la vie va commencer. Puis vient la fin des études, et…la vie ne commence toujours pas. Jamais n’arrive ce sentiment de s’installer, de se poser, « d’arriver ». On est tout surpris. Et l’on arrive à cette constatation : l’aventure a déjà commencé depuis longtemps, et on est en plein dedans.

C’est là que je suis tellement heureux de vivre cette aventure avec Dieu. Comme un enfant qui peut aller jouer parce qu’il sait qu’il est en sécurité et que sa famille n’est pas loin, j’ai le sentiment de pouvoir surfer sur la vie, explorer, profiter pleinement, construire, partager, parce que Dieu n’est jamais loin. Avec Dieu, l’aventure, c’est toujours aujourd’hui. Je l’oublie trop souvent… !

 (Café l'Arbalète - Photo: Cédrick Fernandez)

The CD has still not been sent for duplication, I hope it will be ready for the tour…

In the meantime concerts are getting organised, and I took a break and went to Paris. It was good to go away from my office and my studio computers. So I played in the concert of Peter and then on Sunday I performed a small showcase to announce the concert of April 3rd. When you sing in a café, the difficulty comes from the fact that you don’t know if the people applause because they liked the song or because there was a goal on the television above my head!

I’m exaggerating, in fact we were a group of friends and the time we shared was great. It is always frightening to sing new songs because it is difficult to know whether the songs are great or mediocre. So it helps to start with a small audience.

In this showcase, I fellowshipped with some friends, it was a great time. We shared about our lives, studies, work, projects…Then I sang “Les matins” and it made me realise something. When we are kids, then teenagers, then students, we always have the impression to be in preparation for the moment when life is going to begin. Then comes the end of studies and…life does not begin. Or at least this feeling of settling down, of “arriving” never comes. And we are surprised! Then we realise that the adventure already began a long time ago, we are right in the centre of it.

This is where I am so happy to live this adventure with God. Like a child who can go and play because he knows his family is not far and he is in security, I have the feeling I can surf on life, fully enjoy it, build, share, because God is never far. With God, the adventure is always called “Today”. I forget it far too often!

mardi 2 mars 2010

La semaine d’après // The week after


(English below)
Premier week-end de repos…Vendredi j’ai démonté la Cabane. D’un seul coup mon appartement a grandi. Cela fait 9 mois que la Cabane trônait au milieu de ma chambre. Le temps d’une grossesse. Le bébé est bientôt là !

Je trouve difficile de trouver des mots pour exprimer ce que je ressens. C’est un mélange de satisfaction, de liberté, de soulagement et de surprise. Pendant ces trois dernières années, mon temps, mon énergie, mes pensées étaient concentrées sur cet objectif. Chaque matin, je me levais avec la perspective d’y passer une soirée, ou alors un vendredi, un dimanche, ou une semaine de congé. J’étais toujours en réflexion pour savoir comment arranger telle ou telle chanson, avec l’inquiétude de ne pas y arriver. Et finalement tout s’est fait. Petit à petit, à pas de fourmi, mais ça s’est fait.

Je me demande souvent pourquoi ça a pris autant de temps et d’énergie, mais je crois que je me suis mis la barre très haut, j’ai dû aller au bout de mes capacités et me dépasser. Je ne le regrette pas, ça valait la peine !!!!

Alors maintenant j’en profite pour me reposer et prendre du temps pour moi. Hier j’ai activement tenté de ne rien faire! Le week-end prochain je serai à Paris pour participer au concert de mon ami Peter, j’en profiterai peut-être pour me mettre dans un café et jouer avec ceux qui auront envie de faire (ou d’écouter) de la musique, avis aux amateurs !

Côté nouvelles, le suspens n’est pas encore terminé, je ne sais pas encore si le CD pourra partir cette semaine pour le pressage, mais cela ne dépend plus de moi. Pendant que Bob, aux Etats-Unis, avance sur le mastering, Cédrick continue sur la pochette. De mon côté je commence à organiser la tournée de concerts. Début Avril, toute l’équipe de la B.O. va monter dans un camping-car pour voyager pendant une semaine ! Voilà les dates et les villes des concerts (les détails seront bientôt disponibles) :

3 Avril : Paris
4 Avril : Orléans
5 Avril : Angoulême
7 Avril : La Rochelle
9 Avril : Bordeaux
10 Avril : Limoges

Il y aura aussi un concert de vernissage avec les musiciens qui ont joué sur le CD le 24 Avril, sûrement à Collonges, j’attends la confirmation. Pour avoir toutes les informations, rendez-vous sur www.gael-music.com, vous pouvez vous inscrire à la newsletter pour recevoir directement toutes les adresses, ou simplement aller sur « Concerts ».

Mmmh…ça va être bon !

OoooooooooooooooooO

This is the first week-end I can stop and rest. On Friday I packed the Shelter. My apartment is suddenly bigger. I have lived with the Shelter in the middle of the room for 9 months. The time of a pregnancy…baby is soon there!

I find it hard to find words to express what I feel. It is a mix of satisfaction, freedom, relief and surprise. For the last three years, my time, my energy and my thoughts were focused on this goal. Every morning I would wake up and there would be a night or a Friday or a Sunday I would spend on it. I was always thinking about how to make this or this song sound better, worrying I would not find the good ideas. And finally everything was done. Little by little step by step, it came to reality.

I often wonder why it took so much time and energy, but I think I set very high expectations on this project, I had to reach the limit of my abilities, and go even beyond. It was not easy but I don’t regret anything, it was worth it!!!

So now I try to rest and take some time for myself. Yesterday I actively did nothing. Next week-end I’ll be in Paris to sing with my friend Peter who is performing his first concert. Maybe I’ll take the opportunity to go in a café and sing with whoever wants to come!

Talking about news, there’s still suspense in the air, I don’t know if the CD will be sent this week for duplication, but it does not depend on me anymore. While Bob is working on the mastering in the US, Cedrick keeps on working on the design. On my side I start working on the tour. At the beginning of April, the whole B.O. team is going to jump into a camping-car to travel for a whole week! Here are the dates and the cities where we are going to perform concerts (details will soon be available):

3 April : Paris
4 April : Orléans
5 April : Angoulême
7 April : La Rochelle
9 April : Bordeaux
10 April : Limoges

There will also be an opening concert with the musicians that played for the CD on April 24th, possibly in Collonges, I am waiting for confirmations. For more informations, you can connect to www.gael-music.com and subscribe to the newsletter or simply click on “Concerts”.

It’s going to be great!!!
 

mardi 23 février 2010

Suspense...

(English below)

Une fois ma sœur Joana s’était amusée à faire des affiches de concert pour le groupe, on s’était retrouvés déguisés en Indiana Jones. C’est exactement l’impression que j’ai en ce moment : comme dans le film, une énorme pierre ronde me poursuit avec écrit dessus : « Date du premier concert ». Les CD arriveront-ils à temps ? La musique du générique tourne en boucle dans ma tête : Ta, tada, daaam, ta, tadaaam….

Donc voilà les dernières nouvelles.

Une autre semaine très intense est passée. Chaque soir, en rentrant du boulot, je me suis mis à nouveau devant le micro ou l’ordinateur pour finir les ultimes chansons et les envoyer au mixage. Samedi soir j’ai chanté pour la dernière fois pour terminer la chanson « Cache-Cache ».

Pour la chanson « Je me souviendrai de toi », je me suis dit que ce serait dommage de ne pas avoir la voix de Joana. Alors vite j’ai sauté dans la voiture avec mon matériel et roulé deux heures jusqu'à Lyon pour arriver pendant la sieste de mes neveux (qui soit dit en passant sont très objectivement les plus beaux de la terre). Hop, j’ai piqué son bureau à mon beau-frère et on a enregistré. La partie de solo de la tronçonneuse du voisin était la plus réussie. Mais on a quand même réussi à enregistrer quelque chose.


Ce matin je me suis levé à 5h30 pour tenter de finir les deux dernières chansons avant d’aller au boulot et les envoyer à Hernan Hidalgo qui fait le mixage. Je réussirai peut-être à finir pendant ma pause déjeuner. Il faut finir, on n’a pas le choix, il s’en va en Argentine début Mars. Ta, tada, daaaam…

Tout en finissant les mixages, Hernan envoie les chansons terminées au mastering (le mastering consiste à prendre les chansons finies et à les mettre toutes au même niveau sonore, tout en traitant le son de manière à ce qu’il sonne bien sur le maximum d’appareils. C’est la dernière étape avant le pressage des disques).  Grâce à internet, je peux faire faire le mastering aux Etats-Unis, dans le même studio (http://www.ambientdigital.com/) que mon musicien préféré (Andrew Peterson)…miam ! Reste à savoir s’il réussira à finir cette semaine. Ta tada, daaaam…

En même temps, on avance sur le design de la pochette avec Cédrick Fernandez, il faut que tout puisse partir début Mars. Ta, tada, daaaaam, ta, tadaaaam !

C’est tendu, mais jouable. Je ne regrette vraiment pas d’avoir repoussé la date de sortie. Au contraire, ça m’a donné le temps de réaliser tout ce qui restait de mes rêves pour ce CD, je n’ai donc de frustration sur aucune chanson ! Et quel bonheur d’arriver au bout !

WOOOOOOOOHOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!!!!!!!!!

Hem, hem…Désolé, il fallait que ça sorte.

Once my sister Joana had fun making posters with Indiana Jones for a concert with the B.O. It portrays quite accurately the feelings I currently experience: Like in the film, there’s a huge round rock rolling after me with this writing on it: “Date of the first concert”. Will the CD be there on time? The motion soundtrack plays in my head: Ta, tada, daaam, ta, tadaaam…

So here are the last updates:

Last week was very intense. Each evening I stood in front of the mic or I sat at the computer to finish the songs and send them to the mix. Last Saturday night I sang for the last time, on the song “Cache-Cache” (Hide and seek).

For the song “Je me souviendrai de toi” (I will remember you), I thought it would be a shame if my sister Joana did not add her usual voice on it. So I jumped in the car with my stuff and drove for about two hours to me on time for my nephews nap. Hop, I stole my brother-in-law’s office and we started recording. The solo part of the neighbour’s chainsaw was beautiful. But we managed to record anyway.

This morning I woke up at 5:30 to finish the last two songs before going to the office and send them to Hernan Hidalgo (the sound engineer). Maybe I’ll make it in my lunch break. I have to finish, there’s no choice, he goes to Argentina in March. Ta, tada, daaam…

While he finishes the mixes, Hernan sends the finished songs to the mastering*. Thanks to internet, I could have the mastering done in the States, in the same mastring studio (http://www.ambientdigital.com/) as my favourite singer (Andrew Peterson)…Yummy! But will it be ready for the end of the week? Ta tada daaam…

At the same time we work on the CD design with Cedrick Fernandez, everything must be ready to be sent at the beginning of March. Ta, tada, daaaam, ta, tadaaaam…!

It’s tight, but we may make it. I really don’t regret postponing the release date. It gave me the necessary time to do every dream I had left for this album, so there is no song where I feel frustration! Oh, what a delight to reach the end of this!

WOOOOOOOOOHOOOOOOOOOOOOO!!!!

Hem, Hem…Sorry, I really needed to shout this out.


lundi 15 février 2010

Ultimes enregistrements… // Ultimate recordings…



C’était dimanche, et il reste 5 chansons à livrer ! Ana est revenue se mettre devant l’ordinateur pendant que j’ai lutté devant le micro. J’ai profité de son appareil numérique pour faire une petite vidéo…plus qu’une semaine !!!
 

It’s Sunday, and there are 5 songs left to deliver! Ana came back to be on the computer while I struggle with the mic. I took the opportunity to use her digital camera to make a little video…only one week left!!!

lundi 8 février 2010

Dettes // Debts



(English translation below)

Une semaine de plus a passé, remplie de longues heures assis devant l’ordi, ou debout devant un micro, ou assis à prier. Martin Luther disait que plus il avait un emploi du temps chargé, plus il prenait du temps pour prier. Parfois c’est le stress et la fatigue qui nous mettent à genoux. Mais la distance entre le sol et nos genoux est la plus longue distance qu’il y a entre nous et Dieu. Et la prière n’est jamais un endroit dont on ressort le même.

Cette semaine a donc été très intense, j’ai pu livrer encore quelque chanson, et la plupart sont presque terminées. Il reste encore du travail, mais l’essentiel est fait. Encore une semaine ou deux !!!!

Et je suis couvert de dettes. Pas d’argent, mais de reconnaissance. Encore une fois, des gens formidable ont pris de leur temps, de leur énergie et de leur talent pour venir faire de ces chansons un beau bouquet de liens. Ca a été ma sœur Nono, très impliquée dans le projet, qui continue à venir chanter devant le micro malgré la fatigue, à m’encourager et à m’apprendre plein de choses sur le chant. Puis Serge-Henri Edmond, qui est venu poser sa voix de basse avec toute sa bonne humeur et sa profondeur. (Zut ! J’ai oublié de prendre des photos !) Puis Marina Vuilleumier, qui a passé pas moins d’une journée entière (en cumulé) avec Nono à faire des chœurs comme la dernière fois. Enfin Ana, qui est revenue donner un coup de main à l’ordinateur pendant qu’on était devant le micro.

Ils ne sont qu’une infime partie de la foule de personnes formidables qui m’ont prêté main forte, et qui ont pu apparaître au fur et à mesure sur le blog. Oui, je suis couvert de dettes. Jamais je ne pourrai assez remercier toutes ces personnes…Merciiiiiiiii !!!!!!!!

Sinon j’ai appris quelque chose. Vendredi, Nono a enregistré sa chanson. Elle était fatiguée, alors elle m’a dit de lui prendre les mains et de la tirer très fort pendant qu’elle enregistrait. Au début j’ai cru qu’elle blaguait mais elle était sérieuse!!!! Elle m’a dit que c’est un exercice qu’elle a fait en cours de chant. Comme on doit résister à la personne qui vous tire, ça fait ressortir de l’énergie un peu endormie qui donne plus de force à la voix. Donc j’ai tiré Nono pendant une bonne partie de l’enregistrement !!!


An additional week has passed, with long hours sitting in front of the computer, or standing and singing in front of the mic, or sitting while doing nothing else but praying. Martin Luther said that the more he had a heavy schedule, the more he would spend time praying. Sometimes it’s stress and fatigue that make us fall on our knees. But the distance between the ground and our knees is the longest distance between us and God. And prayer is not an place from which we come out the same.

So this week was very intense, I could deliver a few additional songs, and most of them are almost finished. There’s work remaining, but the end is near. One or two additional weeks!!!!

And I have lots of debts. It is not about money, it is about giving thanks. Once again, wonderful people spent time, energy, and talent to come and make a beautiful bunch of bonds out of these songs. First it was my sister Nono, who is involved a lot in the project. Despite being tired, she came and sang and encouraged me and taught me a lot of things about singing. Then came Serge-Henri Edmond, who added his deep bass voice to a reggae-like song (I forgot to take pictures!!!). Then Marina Vuilleumier came as well, spening an entire day with Nono to sing background vocals. And finally Ana helped me with the computer while we were in front of the mic.

They are only a small portion of all the extraordinary people who gave me a hand. You may have seen a lot of them on this blog. Yes, I am indebted to them a lot. I will never be able to thank them enough. Thank youuuuuuuuuuuuu!!!!

Last, but not least, I learned something special last Friday. Nono was going to record her song but she was tired, so she asked me to take her hands and pull her hard while she was recording. At the beginning I thought she was joking. But she was not!!!! She told me it was an exercise she learned in her singing classes. Given we have to resist to the person who pulls you, it brings energy and it gives strength to the voice. So I pulled Nono for a good part of the recording!!!!

mardi 2 février 2010

une semaine de fou // one crazy week


C'est la dernière ligne droite (je ne sais pas combien de fois je l'ai dit, mais cette fois c'est vrai!!!!). J'ai pris une semaine de congé pour tout terminer, mon emploi du temps est donc minuté. Je ne serai pas très long sur le blog, mais j'essaierai quand même de mettre quelques photos... // It's the final run (I don't know how many times I already said it but this time it's true!!!). I am in vacation for a week to finish everything, so my schedule is quite tight. I won't be long on the blog, but I'll try to put at least a few photos...

Vendredi - Ca y est, j'ai le violoncelle qui manquait sur "Tout cela pour"!!! Et pas avec n'importe qui...Joël Frei est un pro, il a vraiment assuré, ses belles notes apportent une toute autre dimension au chant...!!! // Friday - There it is, I have the cello I needed on "Tout Cela Pour"!!! And it's someone special who did it...Joël Frei is a professional! He did very well, his beautiful notes bring a whole new dimension to the song...!!!


Samedi : Week-end de groupe avec la B.O.! Grâce à Marie et Nono, on a mangé comme des rois, et notre batteur Sam a pris un an de plus. // Saturday - Week-end with the B.O.! Thanks to Marie and Nono we ate delicious meals, and our drummer boy Sam is one year older.


Dimanche: la Cabane a été démontée le temps d'une journée de répétitions... // Sunday morning: The Shelter has been undone for the time of a day of rehearsal...


Dimanche soir: Séance photo avec le groupe, avec un planning chamboulé, mais finalement tout le monde était là! // Photo shooting with the band. Schedules were hard to keep, but finally everyone was there!
 
Dimanche 23h: dernière séance d'enregistrement avec la basse pour terminer une chanson...minuit, dormir enfin... // Sunday 23h: last recording session with the bass to finish a song...midnight, I can sleep at last...

dimanche 24 janvier 2010

Et une journée de plus ! // One additional day!



(English version below)

09:00 - Levé difficile. Eviter de jouer au Tabou XXL jusqu’à minuit quand on veut bosser le lendemain.

10:00 – Début de la session. En ce moment je travaille sur la chanson de ma sœur. Initialement, il ne devait y avoir qu’un piano et sa voix. Il y a le piano, mais…non, il manque encore quelque chose. J’écoute des extraits de Césaria Evora pour voir le type d’orchestration qu’elle utilise. Je vais tester différents instruments et voir ce que ça donne.

14:30 – Pause manger. Mon beau-frère me propose gentiment que je fasse le repas. Finalement je fais la sauce salade, et il fait les pâtes. La vie est passionnante et pleine de surprises. J’en profite pour changer les cordes de ma guitare classique que je vais utiliser cet après-midi.

16:00 – Reprise du travail avec mon ingénieur son de la journée : Wonder-Ana. Ana Paula Keller est une amie Brésilienne de passage, qui a pris la décision incompréhensible de venir passer ses vacances d’été (oui ! d’été !!!) dans la grisaille Genevoise pour parfaire son français et revoir les amis. Mais on ne va pas se plaindre, elle est tellement pleine de joie de vivre, d’enthousiasme et de foi que c’est un rayon de soleil qui a débarqué ici. Elle m’a proposé de me donner un coup de main, donc aujourd’hui c’est elle qui appuie sur les boutons pendant que je lutte avec la guitare sous la Cabane.





17:00 – Le téléphone sonne, c’est l’heure de la coupe de cheveux. Le week-end prochain on fait les photos pour le CD, et je ressemble à un Beatles, ça ne va plus. Marine est une amie coiffeuse à domicile, elle se déplace avec son salon de coiffure ambulant. Elle est géniale et formidable. Oui, les deux. Et je le sais, vous avez lu le blog jusqu’ici parce que vous n’attendiez qu’une seule chose, c’est d’avoir ENFIN son numéro de portable (06 14 78 26 60) et son email (marine.coiffure@hotmail.com) pour qu’elle vienne chez vous.





18:30 – Enregistrement. Les cordes sont neuves, je suis obligé de réaccorder la guitare entre chaque prise…

20:00 – Je me demande si un peu de mandoline ne rajouterai pas encore au style. Mais la journée a été longue, j’ai envie d’arrêter. Ana pense que ça vaudrait la peine. Je dis bon, juste une fois, pour essayer. Ana avait raison. J’enregistre la mandoline.

21:00 – Pause épluchage de poireaux et de patates avec les voisins pour la soupe collective. Nono me fait découvrir le topinambour. Je l’ai dit, la vie est passionnante et pleine de surprise.

21:45 – Pendant que la soupe fait des bulles sur le feu, Nono vient écouter sa chanson. Ca lui plait.

22:00 – La soupe est bonne. C’était une belle journée.

PS : Je n’ai rien contre les Beatles, c’est juste une question de goûts capillaires.
PS 2 : Je ne fais jamais de publicité, même pour Marine, dont le numéro de portable est 06 14 78 26 60 et l’email est marine.coiffure@hotmail.com et qui est géniale et formidable.


OooooooooooooooooO

09:00 – It’s hard to get up. Don’t play games until midnight if you want to work on the following day.

10:00 – Beginning of the session. I am currently working on the song for my sister. At the beginning I thought there would only be a piano and her voice. Now there’s a piano, but…no, something is missing. I listen to Cesaria Evora’s music to hear the type of instruments she uses. I’ll make a few tests and see how it sounds.

14:30 – lunch time. My brother-in-law gently suggests I prepare the meal. Finally I prepare the salad sauce and he cooks pastas. Life is exciting and full of surprises. I change the strings of my guitar because I am going to record with it this afternoon.

16:00 – Recording with the sound engineer of the day: Wonder-Ana. AnaPaula Keller is a Brazilian friend; she decided (though it is impossible to understand why) to spend her summer vacation (yes! Summer vacation!) in the Geneva [mist] to practice speaking French and see friends. I will not complain, she is so full of joy, of enthusiasm and of faith that it seems like a [rayon] of sun decided to settle here. She offered me to give me a hand, so today she’s the one pressing buttons while I’m struggling with my guitar in the Shelter.


17:00 – The telephone rings, it’s time for a hair-cut. Next week-end we are doing the photo-shooting for the CD, and I feel as if I was looking at a Beatles when I look at the mirror in the morning. I must do something. Marine is a home hairdresser. She is both great and wonderful. Yes, both. And I know that you’ve read this blog until now only because you wanted one single thing, it is to have AT LAST her number (+33 6 14 78 26 60) and her email (marine.coiffure@hotmail.com) for to come at your home.

18:30 – Recording again. Strings are new, so I have to tune the guitar between each take.

20:00 – I wonder if I should add a bit of mandolin because of the music style. But the day was long, I feel like stopping. Ana thinks it would be worth recording it. I say ok, let’s try just once. Ana was right. I record the mandolin.


21:00 – We pause to peel potatoes and leeks with the neighbours for the common soup. Nono shows me a vegetable I did not know: the Jerusalem Artichoke. I already said it, life is exciting and full of surprises.

21:45 – While the soup is making bubbles on the fire, Nono comes and listen to her song. She likes it.

22:00 – The soup is tasty. So was this day.

PS: I have nothing against Beatles, it just a question of haircut taste.
PS2: I never do advertising for anyone, even for Marine, whose cell phone number is +33 6 14 78 26 60 and email is marine.coiffure@hotmail.com.

mercredi 20 janvier 2010

Nos liens (5) - avec l'autre / Our Bonds (5) - with others




Le travail continue, j’ai livré une autre chanson au mixage ce week-end. Il n’y a pas grand-chose à raconter ni à montrer en ce moment, le travail est essentiellement informatique. Mais je commence à ressentir les picotements de la liberté…Je n’ose pas encore l’imaginer, mais bientôt, ces trois années de travail vont arriver à leur achèvement…yessss !

Allez, aujourd’hui on continue la réflexion sur les liens qui a nourri les chansons du CD. N'hésitez pas à partager vos pensées et vos réactions.
On a donc parlé de dilemme, et de relation avec soi-même. Voilà donc quelques idées sur la relation avec l'autre

Il y a quelques années, j’ai découvert un livre qui m’a ouvert à une autre vision des relations. Jusque-là j’étais coincé dans ce choix impossible dont j’ai déjà parlé : soit je devais sacrifier l’autre pour me préserver, soit je devais me sacrifier pour être avec l’autre et ne plus être seul, mais alors j’avais peur de disparaître. C’est là que j’ai découvert que ce n’était pas une fatalité. Voici un extrait du livre :

« Nous avons pris l’habitude sécurisante de tout formuler en noir et blanc, en positif et négatif. C’est juste ou ce n’est pas juste, on a tort ou raison, avec des variantes subtiles : on est intellectuel ou manuel, mathématicien ou artiste, père de famille responsable ou individu fantaisiste, voyageur ou casanier, etc. C’est le piège du système binaire. Comme si nous ne pouvions pas être à la fois un intellectuel brillant et un manuel efficace, un être responsable plein de fantaisie, être très classique dans certains domaines et très innovateur dans d’autres.
Comme si la réalité n’était pas toujours infiniment plus riche et colorée que nos pauvres petites catégories, que ces pauvres petits tiroirs dans lesquels nous essayons de la coincer parce que sa mouvance, sa diversité et sa vitalité chatoyante nous déconcerte et nous fait peur.
Nous pratiquons cette logique d’exclusion et de division basée sur « ou » ou sur « soit ». Nous jouons à « qui a tort, qui a raison ? », jeu tragique qui stigmatise tout ce qui nous divise plutôt que de valoriser ce qui nous rassemble. L’exemple le plus récurent est celui-ci : soit nous prenons soin des autres, soit nous prenons soin de nous-mêmes, avec la conséquence que soit nous nous coupons de nous-mêmes, soit nous nous coupons des autres. Comme si nous ne pouvions pas à la fois prendre soin des autres et prendre soin de nous-mêmes, être proches des autres sans cesser d’être proches de nous-mêmes. » (Thomas d’Asembourg, Cessez d’être gentils, soyez vrai !, Editions de l’Homme, 2001, p. 28).

Pour moi c’était une énorme découverte. Il y avait donc d’autres voies que ces dilemmes de relations. C’est difficile de résumer en quelques mots, mais en gros, la thèse de l’auteur est que nous fonctionnons avec différents éléments, symbolisés par des organes : Les trippes, le cœur, et la tête. Nos besoins (nos trippes) se manifestent par des sortes de signaux lumineux, appelés émotions (le cœur), qui indiquent s’ils sont remplis ou pas. Ces signaux sont alors interprétés par notre réflexion rationnelle (la tête) pour agir et y répondre.

Le problème vient du fait que nous sommes de très mauvais traducteurs de ces signaux. Donc nous avons tendance à communiquer seulement au niveau rationnel en ignorant les vrais raisons de nos raisonnements. Quand on comprend mieux nos besoins et les émotions qu’ils provoquent, on peut communiquer en étant complètement vrais et honnêtes, et on peut alors créer des solutions où personne n’a besoin de s’être sacrifié.

« Connais-toi toi-même », disait le philosophe. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres », dit Jésus.

Donc pour moi aujourd’hui la question n’est plus de choisir entre avoir des liens ou ne pas en avoir, elle consiste à explorer quels liens je désire construire. Ainsi je n’ai plus besoin de choisir entre amour et liberté, je suis convaincu qu’il est possible d’être profondément attaché tout en étant profondément soi-même. Attaché parce que toujours en dialogue, en discussion, en négociation, en exploration de systèmes gagnant-gagnant qui permettent à chacun de s’y retrouver. Je suis libre et, librement, je choisis de m'attacher, d’être en lien. Plus besoin d’être sur la défensive, plus besoin d’être dans la peur. Je peux être ouvert, je peux m'abandonner à l’attachement, parce que je sais que je ne me perdrai pas. 


J’avoue, ça décrispe.





The work goes on, I delivered another song to the sound engineer this week-end. There is not much to tell currently because most of the work is only done on computer. But I start feeling the call of freedom…I don’t dare imagining it yet, but soon these three years of work will come to an end…Yesssss!!!

So today I will go on with the thoughts on our bonds, which have nourished the creation of the CD's songs. Please let me know of your thoughts and reactions. After talking about dilemmas and our bonds with ourselves, here are a few thoughts on our bonds with others.

A few years ago, a book opened my mind to a different vision of relationships. Until then I was stuck in the dilemma I already talked about: either I had to sacrifice other people to protect myself, or I had to sacrifice myself to be with others and not be alone anymore, but then I feared I would disappear. This book showed me it was not a fatality. Here is an extract from the book:

“We have the comfortable habit to describe things in black or right, in positive or negative. It is fair or unfair, one is right or wrong, with subtle variants: one is intellectual or laborer, mathematician or artist, responsible family man or foolish man, traveller or stay-at-home, etc. It is the trap of binary system. As if we could not be, at the same time, a brilliant intellectual or an efficient laborer, being very classic in some domains and innovative in some others.
It is as if reality was not infinitely richer and colourful than our poor little categories, these poor drawers which we try to put it because its diversity and power scare us.
We practice a logic of exclusion and division based on “ “either…or”. We play to the deadly game of “who’s right, who’s wrong”, which puts an emphasis on what separate us instead of giving value to what binds us. One of the most recurring example is this: either we take care of others, or we take care of ourselves, with the consequence that either we cut us from ourselves, or we cut ourselves from others. As we could not take care of others and ourselves at the same time, being close to others without ceasing to be close to ourselves.” (Thomas d’Asembourg, Cessez d’être gentils, soyez vrai !, Editions de l’HOmme, 2001, p. 28)

For me it was a huge discovery. There were other ways to explore than being stuck in my relationship dilemmas. Even if it is difficult to sum it up in so few words, the author says that we function with different parts of ourselves, symbolized by organs: Our tummy, our heart and our head. Our needs (the tummy) make themselves visible through emotions (our heart) like warning lights, showing if our needs where fulfilled or not. These signals are then interpreted by our rational reflection (symbolized by the head) to respond to it.

The problem comes from the fact that we are very poor interpreters of these signals sent by emotions, and therefore we tend to communicate only on the rational level while ignoring what often causes us to think a certain way. When we better understand our emotions and the needs they signal, we can be completely true and honest when we communicate. Then we can work out solutions where no one has to be sacrificed.

“Know yourself”, says the philosopher. “You will know the truth, and the truth shall set you free”, says Jesus.

So for me today I understand I don’t have to chose between being in relationship with other people or not. I can explore what sort of bonds I want to have with others. Then I don’t have to chose between love and freedom, I am convinced it is possible to be deeply attached while being deeply oneself and free at the same time. It is all in the dialogue, the discussion, the negotiation and the building of win-win systems allowing each other to be him or herself. We are free, and we freely chose to bind ourselves, to be in connection. I don’t need to be always scared and trapped in fear. I can abandon myself to be attached, because I know I will not lose myself.

I admit it is quite relaxing to know that.

vendredi 15 janvier 2010

Mélange / Mix



Sentiments mêlés aujourd’hui.

Il y a de la joie d’avoir livré deux chansons supplémentaires au mixage. Ca fait du bien de voir que ça avance. A chaque fois c’est comme un accouchement, ce n’est pas sans douleur, mais une fois que c’est fait, le reste est oublié !

Mais aujourd’hui c’est aussi ces nouvelles sur Haïti. Hans-Edouard, le bassiste du groupe, est Haïtien, il me disait hier que sa famille était sans nouvelles d’un cousin.

Solidarité…


OooooooooooooooooO

Mixed feelings today.

There is joy because I delivered two songs to the sound engineer. It is good to see that things are progressing. Everytime it is like giving birth, it does not happen without pain, but once it is done, the rest is forgotten!

But today there is also sadness when I hear about what happens in Haiti. Our bassist Hans-Edouard is a Haitian, he told me yesterday that his family had no news from a cousin there.

Solidarity…

vendredi 8 janvier 2010

Bonne année! / Happy New Year!

(English version below)

Dehors il neige, il neige et il neige encore, comme sur une bonne partie de la France. Après de belles fêtes en famille et en amis, je reviens devant mon blog. Il reste encore deux chapitres à la réflexion sur les liens, mais je vais juste faire une petite pause pour donner quelques nouvelles et surtout vous souhaiter une très bonne année!

J’aime l’idée de se souhaiter une bonne année les uns aux autres. D’abord parce qu’il ne faut jamais laisser passer une occasion de faire la fête et de célébrer qu’on existe, qu’on respire et qu’on est vivant. Et puis parce qu’en se souhaitant du beau, du bien, du bon les uns aux autres on se dit qu’on s’aime et qu’on s’apprécie. Ca, j’en reprends du rab autant de fois qu’il y en a.

Et puis il y a les résolutions. J’ai des amis qui ont pris la résolution de ne pas prendre de résolution, pendant que d’autres en ont fait une liste. Pour moi c’est comme une étoile : même si on ne l’atteint pas, ça permet de suivre une direction.

En y réfléchissant, cette année je n’ai qu’une résolution. Je me suis rendu compte que je m’inquiétais beaucoup pour l’avenir, pour mes plans, mes projets, ce que je ferai ou pas, et que souvent ça m’empêchait de vivre le présent. Donc cette année, sans négliger de faire des plans, j’apprends à profiter plus du présent, à goûter à la valeur de chaque instant. …

Ne vous inquiétez pas…qui de vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu’il se fait ? Préoccupez-vous d’abord du Royaume des cieux et de la justice, et tout le reste vous sera donné en plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain se souciera de lui-même. (Matthieu 6.25,33,34)

Donc l’Eternité est trop précieuse pour en perdre une seule seconde ! Mmmh, ça ferait un bon thème de chanson, ça. Je me note ça quelque part.

Ah, oui, et puis je crois que j’ai un CD à finir aussi, héhé ! C’est assez réjouissant de me dire que logiquement, dans quelque mois, tout ce travail sera ENFIN FINI !!! Le marathon recommence donc, il faut que le CD puisse sortir en Mars, parce que la Bande Originale part en tournée début Avril. Ce sera une tournée d’une semaine dans le Far-West français, faisant un grand arc de cercle de Paris à Limoges en suivant le littoral. J’attends encore des réponses pour certaines villes. On va enchaîner presque un concert par soir. Miam ! Faut juste que j’évite de tomber malade cette semaine-là.

Bref, pas mal de boulot et de belles expériences en perspective. Je souhaite donc que cette année soit pour vous remplie de beaux instants présents vécus à fond, avec Dieu, avec les autres et avec vous-mêmes.

Bonne année 2010 !

OoooooooooooooooO

It snows a lot outside, like in a good part of France currently. After a good time of festivities with family and friends, I come back to this blog. Two chapters are remaining to finish the reflections on ties, but I’ll just make a pause to give some news and wish you a happy new year!

I like the idea of wishing each other a happy new year. First, an occasion to celebrate should never be wasted, because we exist, because we breathe and we are alive. And second because when we wish each other good and beautiful things, we say we love and appreciate each other. I’ll eat that sort of meal as much as I can!

Then there are resolutions. Some friend resolved not to make resolutions. Some others made a list. For me a resolution is like a star: even if we don’t necessarily reach it, it gives a direction.

When I thought about that, I decided I would have only one resolution. I realised I worry a lot about the future, my plans, my project, what I will do or not, and it often prevents me from living in the present. So I decided that even if I still make plans for the future, I will learn to better enjoy the present, and taste the value of every instant.

Do not worry about your life…who of you by worrying can add a single hour to his life? Seek first his Kingdom and righteousness, and all these things will be given to you as well. Therefore do not worry about tomorrow, for tomorrow will worry about itself. (Mat 6.25,33,34)

It seems Eternity is too precious to waste a single second of it! Mmmh…it would be a good theme for a song…I must write this down somewhere to remember it.

Oh, yeah, almost forgot…I think I have a CD to finish, he he!!! I must admit it is quite thrilling to think that logically all this work will soon BE OVER!!! The marathon resumes, I have to finish the CD for March, because the B.O. (the band – Original Band), leaves for a tour at the beginning of April. We will go in the French Far-West, going from Paris to Limoges while following the littoral. I am still waiting for answers for some cities. It will almost be one concert per evening. Yummy! I must just avoid being sick on this week.

In short, a lot of work and beautiful experiences are ahead. So for you I wish that this year will be filled with wonderful instants of present, enjoyed completely, with God, with others, and with yourself.

Happy New Year 2010!