Dans un post précédent, j’avais parlé de projets dont je dirais plus s’ils se confirmaient. Etant donné que ça se met en place, je peux maintenant parler du clip vidéo.
Alors que je n’étais qu’un petit blanc promenait ses pieds nus sur les pistes de la brousse Camerounaise, mon grand-père avait ramené d’Europe tout un arsenal de matériel audio-visuel pour commencer des émissions de télévision là-bas. Papico (c’est comme ça qu’on l’appelait avec mes sœurs) m’a toujours fasciné de ce côté-là. Féru de technologies, il était constamment à la pointe de l’innovation. Dans les années 60, il avait monté un studio de radio à Yaoundé pour enregistrer des émissions diffusées chaque semaine sur la radio nationale. J’utilise encore aujourd’hui pour mes concerts l’un de ses micros, qui date donc des années 80. C’est dire s’il utilisait du bon matériel ! Lorsque la retraite est arrivée, plutôt que de s’installer dans leur pays natal (la Suisse), mes grands-parents sont retournés au Cameroun pour continuer à servir leur pays d’adoption en tant que missionnaires. C’est là que Papico avait eu ce projet d’émissions de télévision.
Après quelques années, la maladie a rattrapé mon grand-père qui a dû être rapatrié. Alors que je fouillais leurs cartons, je suis tombé sur la caverne d’Ali-Baba : caméras, banc de montage, câbles, lumières, micros, moniteurs, etc. Un matériel incroyable. Comme on n’avait pas la télévision dans notre petit village de brousse, j’ai décidé que je pouvais toujours en créer une. Et donc j’ai commencé à emporter la caméra partout où j’allais, restant parfois des heures à l’affut dans la forêt pour saisir tel ou tel animal. Ca a été le début d’une longue histoire d’amour avec la vidéo et le cinéma. A 14 ans j’avais réalisé un documentaire sur le Cameroun, que j’ai envoyé à mes grands-parents, et à 18 j’ai présenté en option au bac un film tourné avec l’aide de toute la famille. Au bout d’un moment, j’en étais venu à avoir une caméra à la place de l’œil, toujours à l’affut de décors, de scènes et de plans.
Après le bac j’ai tenté d’entrer dans une école de cinéma, et finalement je me suis retrouvé à étudier l’anglais, l’économie et le chinois à l’université. C’est une longue histoire…toujours est-il que le cinéma et la réalisation sont toujours restés une passion enfouie quelque part au fond de moi.
Alors que je préparais le projet du 2e CD, une idée de scénario m’est venue sur l’une des nouvelles chansons. En entendant la musique, j’ai vu un film défiler. En y réfléchissant bien, je me suis dit qu’un clip vidéo était une manière idéale de retrouver mon ancienne passion. De format court, lié à la musique, le clip vidéo permet de raconter des histoires de manière très dense et très schématique, et d’explorer des émotions directement à l’image. J’ai donc écrit le scénario, et un jour que j’étais avec un ami caméraman, je lui ai parlé du projet. Après avoir entendu la chanson, il a été emballé par le projet. Alors…c’est décidé, on le fait!
La suite dans le prochain post…
(images du court-métrage "Jérôme K. Jérôme Bloche, héros en voie de disparition", réalisé pour le bac)
(pictures of the short film I did for the end of high school)
(pictures of the short film I did for the end of high school)
In a previous post, I talked about some projects I would describe more if they were confirmed. Given it seems it is the case for this one, I can now talk about the video clip.
When I was just a little white boy walking bare feet on the paths of the Cameroonian bush, my grand-father had brought a complete video set to start television broadcasts there. Papico (this how we called him with my sisters) always fascinated me with this. As a fan of technology, he was always up-to-date. Back in the 60’s, he had created a recording studio in Yaoundé to create broadcasts on the air every week on the national radio. I still use one of his 20 years-old microphones in my concerts. This shows the quality of what he had! When he retired, instead of settling in their native country (Switzerland), my grandparents returned to their country of adoption to keep on serving there. This is when Papico had his project of television broadcasts.
After a few years, my grand-father became sick and he had to go back in Switzerland. As I was searching in their stuff, I came across the Ali-Baba treasure: video cameras, editing set, cables, lights, microphones, monitors, effects, etc. Incredibly valuable equipment. We did not have television in our small village, so I decided I could start one of my own. So I started bringing the camera along everywhere I went. Sometimes I stayed for hours on the lookout for animals. It was the beginning of a long love story with video and cinema. At the age of 14 I produced a documentary on Cameroon that I sent to my grand-parents. When I was 18 I produced a 20-mn fiction with my whole family as technicians and actors. There was a time when I was so passionate that I almost had a camera instead of my eyes.
After the end of high-school, I attempted to enter a cinema school, and I ended up studying English, economy and Chinese at the University. It is a long story…but cinema and film direction always remained a passion deep inside, even if did not have the occasion to exercise it.
As I was working on the recordings of the second CD, I had an idea of a scenario that could fit with one of the new songs. When I heard the music, I saw a film in my mind. After some time I gave it a second thought, and I realised a video clip would be a perfect way to exercise my old passion again. Because of its format, a video clip allows to tell stories in a very dense and schematic way. It is a powerful way to convey emotions through the screen. So I started writing the scenario, and one day, I told it to a friend of mine who is cameraman. When he heard the song and the story, he was very enthusiastic about the project. So it’s decided, we go for it!
More in the next post…