(English version below)
Je suis dans le train de retour de Paris. De grands champs parsemés de tâches de forêt défilent à la fenêtre. Je suis épuisé, mais content de cette semaine. La vie est une formidable aventure que j’apprends petit à petit à mordre à pleine dents. En pensées je remercie Dieu pour ce miracle du souffle de vie qui est en nous. C’est une belle chose que de pouvoir rêver, agir, penser, rire, pleurer, ressentir...vivre.
Il faudra plus d’un post pour raconter cette semaine très riche. Je ne trouve pas de mot pour décrire mon étonnement devant la manière dont les choses se sont mises en place. Il y a à peine un mois, j’hésitais à lancer un enregistrement de cordes, face à la difficulté de la tâche. Puis j’ai lancé l’idée auprès de quelques amis avec qui j’ai l’habitude de jouer à l’église. Devant leur enthousiasme, je ne pouvais plus reculer. On a donc trouvé une date. Et la course à la préparation a commencé.
Il me fallait tout le matériel technique pour l’enregistrement, je n’avais presque rien. J’étais sur le point d’aller le louer quand j’ai reçu un mail d’Hervé Dufournet, technicien à Radio Semnoz, à Annecy. Qui ne tente rien n’a rien...je lui demande donc s’il peut me prêter un peu de matériel, il me répond : « J’ai tout ce qu’il te faut, tu as besoin de quoi ? » En rentrant d’Annecy lundi matin, j’avais dans le coffre sept micros extraordinaires, une carte son, des câbles, trois casques et un ordinateur. Quelle confiance !
Je cherchais quelqu’un pour s’occuper de l’ordinateur pendant que je dirigeais l’orchestre, quand Dolson m’a dit qu’il avait déplacé une journée de travail pour être présent toute la journée. J’ai donc un ingénieur du son…Je me sens tout petit face à toutes ces personnes extraordinaires qui me donnent tant. L’aventure est belle parce qu’on la vit ensemble...
Nous avons donc commencé les répétitions avec les cordes. Je n’ai pas trouvé mon huitième musicien, j’ai donc eu un orchestre de sept instruments : cinq violons et deux violoncelles. Ils ont tous été d’un engagement formidable et d’une grande patience. Ensemble nous avons corrigé la partition, ils m’ont appris la langue de l’orchestre : légato, lié, détaché, staccato, crescendo, piano, forte…je ne sais pas si c’est assez pour commander une pizza dans un resto en Italie, mais j’essaierai un jour.
Enfin est arrivé le jour J. Le jour de réaliser un rêve. Et le jour d’exercer le calme et la sérénité. En effet, à peine étions-nous installés que la douce mélodie d’une tronçonneuse a commencé un solo. Un coup d’œil dehors m'a permis de voir (ô joie! ô désespoir!) que j’ai trouvé mon huitième musicien. Il n’est pas venu seul, le bougre, il a invité un tractopelliste : à côté de l’église, des ouvriers s’activent autour d’une tranchée. Une rapide écoute dans le casque me le confirme : on entend tout. Vive les bons micros. Les musiciens me regardent...
(A suivre...)
I am in the train back from Paris. I can see wide fields and forests through the window. I am exhausted, but happy of this week. Life is a wonderful adventure which I gradually learn to grasp and experience at its fullest. I thank God for the miracle of life we have in us. It is a beautiful thing to be able to dream, act, think, laugh, cry, feel…live.
I’ll need more than a post to tell the story of this week. I can’t find the words to describe my wonder regarding the way everything organised itself. Hardly a month ago, I hesitated to start the project to record strings, because it would be difficult. Then I told about it to some friends with whom I’m used to play at church, and then I could not go backward anymore. So we decided found a time and a place to do it.
I needed quite a good sound system to record the strings, and I had almost nothing. I was about to hire it when I received a mail from Herve Dufournet, who is a sound engineer at Radio Semnoz, at Annecy. Why not trying? I asked if he could lend me some audio equipment, he answered straight away: “I have everything you need. What do you want?” When I came back from Annecy on Monday morning, my car was loaded with wonderful microphones, sound card, headphones, cables and a computer. Incredible!
I also needed someone to take care of the computer while I directed the orchestra, when Dolson told me he had arranged with his work to have a the whole day to be with us. So I had a sound engineer…I feel so small when I witness all these wonderful people who give me so much. Adventure is so beautiful when experienced together.
So we started rehearsals with the strings. I had not managed to find the eighth musician, so I had a 7-people orchestra: five violins and two cellos. Their commitment and their patience was admirable. Together we corrected the scores, and they taught me the language of an orchestra: legato, staccato, crescendo, forte…I don’t know if it is enough to order a pizza in an Italian restaurant, but I may try one day.
Then came D-Day. I was about to fulfil a dream. I actually was about to exercise calm and self-control. As a matter of fact, we had almost started when the sweet melody of a chainsaw started performing a solo. One look outside allowed me to confirm that I had found the eighth musician. Moreover, he was not alone, for he had brought a mechanical excavatorist to play the bass. Just beside the church, building workers were digging a trench. I quickly took the headphones and there it was: everything could be heard. Go with good mics! The musicians looked at me...
(To be continued...)
Je suis dans le train de retour de Paris. De grands champs parsemés de tâches de forêt défilent à la fenêtre. Je suis épuisé, mais content de cette semaine. La vie est une formidable aventure que j’apprends petit à petit à mordre à pleine dents. En pensées je remercie Dieu pour ce miracle du souffle de vie qui est en nous. C’est une belle chose que de pouvoir rêver, agir, penser, rire, pleurer, ressentir...vivre.
Il faudra plus d’un post pour raconter cette semaine très riche. Je ne trouve pas de mot pour décrire mon étonnement devant la manière dont les choses se sont mises en place. Il y a à peine un mois, j’hésitais à lancer un enregistrement de cordes, face à la difficulté de la tâche. Puis j’ai lancé l’idée auprès de quelques amis avec qui j’ai l’habitude de jouer à l’église. Devant leur enthousiasme, je ne pouvais plus reculer. On a donc trouvé une date. Et la course à la préparation a commencé.
Il me fallait tout le matériel technique pour l’enregistrement, je n’avais presque rien. J’étais sur le point d’aller le louer quand j’ai reçu un mail d’Hervé Dufournet, technicien à Radio Semnoz, à Annecy. Qui ne tente rien n’a rien...je lui demande donc s’il peut me prêter un peu de matériel, il me répond : « J’ai tout ce qu’il te faut, tu as besoin de quoi ? » En rentrant d’Annecy lundi matin, j’avais dans le coffre sept micros extraordinaires, une carte son, des câbles, trois casques et un ordinateur. Quelle confiance !
Je cherchais quelqu’un pour s’occuper de l’ordinateur pendant que je dirigeais l’orchestre, quand Dolson m’a dit qu’il avait déplacé une journée de travail pour être présent toute la journée. J’ai donc un ingénieur du son…Je me sens tout petit face à toutes ces personnes extraordinaires qui me donnent tant. L’aventure est belle parce qu’on la vit ensemble...
Nous avons donc commencé les répétitions avec les cordes. Je n’ai pas trouvé mon huitième musicien, j’ai donc eu un orchestre de sept instruments : cinq violons et deux violoncelles. Ils ont tous été d’un engagement formidable et d’une grande patience. Ensemble nous avons corrigé la partition, ils m’ont appris la langue de l’orchestre : légato, lié, détaché, staccato, crescendo, piano, forte…je ne sais pas si c’est assez pour commander une pizza dans un resto en Italie, mais j’essaierai un jour.
Enfin est arrivé le jour J. Le jour de réaliser un rêve. Et le jour d’exercer le calme et la sérénité. En effet, à peine étions-nous installés que la douce mélodie d’une tronçonneuse a commencé un solo. Un coup d’œil dehors m'a permis de voir (ô joie! ô désespoir!) que j’ai trouvé mon huitième musicien. Il n’est pas venu seul, le bougre, il a invité un tractopelliste : à côté de l’église, des ouvriers s’activent autour d’une tranchée. Une rapide écoute dans le casque me le confirme : on entend tout. Vive les bons micros. Les musiciens me regardent...
(A suivre...)
OoooooooooooooO
I am in the train back from Paris. I can see wide fields and forests through the window. I am exhausted, but happy of this week. Life is a wonderful adventure which I gradually learn to grasp and experience at its fullest. I thank God for the miracle of life we have in us. It is a beautiful thing to be able to dream, act, think, laugh, cry, feel…live.
I’ll need more than a post to tell the story of this week. I can’t find the words to describe my wonder regarding the way everything organised itself. Hardly a month ago, I hesitated to start the project to record strings, because it would be difficult. Then I told about it to some friends with whom I’m used to play at church, and then I could not go backward anymore. So we decided found a time and a place to do it.
I needed quite a good sound system to record the strings, and I had almost nothing. I was about to hire it when I received a mail from Herve Dufournet, who is a sound engineer at Radio Semnoz, at Annecy. Why not trying? I asked if he could lend me some audio equipment, he answered straight away: “I have everything you need. What do you want?” When I came back from Annecy on Monday morning, my car was loaded with wonderful microphones, sound card, headphones, cables and a computer. Incredible!
I also needed someone to take care of the computer while I directed the orchestra, when Dolson told me he had arranged with his work to have a the whole day to be with us. So I had a sound engineer…I feel so small when I witness all these wonderful people who give me so much. Adventure is so beautiful when experienced together.
So we started rehearsals with the strings. I had not managed to find the eighth musician, so I had a 7-people orchestra: five violins and two cellos. Their commitment and their patience was admirable. Together we corrected the scores, and they taught me the language of an orchestra: legato, staccato, crescendo, forte…I don’t know if it is enough to order a pizza in an Italian restaurant, but I may try one day.
Then came D-Day. I was about to fulfil a dream. I actually was about to exercise calm and self-control. As a matter of fact, we had almost started when the sweet melody of a chainsaw started performing a solo. One look outside allowed me to confirm that I had found the eighth musician. Moreover, he was not alone, for he had brought a mechanical excavatorist to play the bass. Just beside the church, building workers were digging a trench. I quickly took the headphones and there it was: everything could be heard. Go with good mics! The musicians looked at me...
(To be continued...)
Une semaine riche en clins d'oeil de Dieu à ce que je lis qui nous encourage tous pour notre vie de tous les jours...Merci !
RépondreSupprimerJ'espère qu'on aura très vite la suite. Ce n'est pas sympa de nous laisser sur une telle note de suspens, n'est-ce pas monsieur le musicien ?
Des clins Dieu, il y en aura tant d'autres cette semaine...suspens, suspens...!!!
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